Les Etats-Unis estiment à 5 000 le nombre de combattants de l’organisation EI en Libye, dont une forte proportion de volontaires étrangers. Parmi eux, des Sénégalais. C’est une interview dans la presse sénégalaise qui a révélé leur présence dans le pays. Ils ne sont encore qu’une trentaine à avoir décidé de partir au jihad. Tous sont actuellement dans l’ancien bastion kadhafiste de Syrte, devenu fief des jihadistes depuis février 2015. RFI a pu s’entretenir avec l’un d’eux.

Sur les réseaux sociaux, ces Sénégalais de l’organisation Etat islamique en Libye s’affichent sans complexe. Une quinzaine de jihadistes sénégalais sont ainsi visibles avec fusils d’assaut et ceintures explosives sur des photos postées sur Facebook.
« Les Sénégalais sont très nombreux ici à Syrte, Nofiliah, Ben Jawad, et nous avons aussi des partisans au Sénégal », explique l’un d’eux à RFI, qui pose tout sourire sur le réseau social. Agé d’une trentaine d’années, parfaitement francophone, ce Sénégalais raconte notamment la bataille d’al-Sedra à laquelle il dit avoir participé pour le contrôle du croissant pétrolier libyen.
Ces derniers mois, le groupe EI a d’ailleurs officiellement annoncé la mort d’un Sénégalais au combat contre les milices Fajr Libya, maîtres de Tripoli. Comment sont-ils arrivés en Libye ? Pas de réponse, « le chemin est top secret », tempère ce jihadiste : « J’avais vu que je ne pouvais plus vivre au Sénégal car la charia n’est pas appliquée, explique-t-il, j’ai toujours voulu aller en Syrie mais Allah ne me l’a pas permis, je me suis donc dit qu’il fallait aller en Libye car c’est le même jihad ».
Le jihad au Sénégal ?
Ce jihadiste ne cache pas son animosité envers son pays d’origine : « Nous avons voulu commencer le combat au Sénégal, explique-t-il, mais les armes sont difficiles à trouver, alors nous avons décidé de rejoindre nos frères en Libye ».
Après avoir combattu et reçu un entraînement militaire en Libye, a-t-i...
« Les Sénégalais sont très nombreux ici à Syrte, Nofiliah, Ben Jawad, et nous avons aussi des partisans au Sénégal », explique l’un d’eux à RFI, qui pose tout sourire sur le réseau social. Agé d’une trentaine d’années, parfaitement francophone, ce Sénégalais raconte notamment la bataille d’al-Sedra à laquelle il dit avoir participé pour le contrôle du croissant pétrolier libyen.
Ces derniers mois, le groupe EI a d’ailleurs officiellement annoncé la mort d’un Sénégalais au combat contre les milices Fajr Libya, maîtres de Tripoli. Comment sont-ils arrivés en Libye ? Pas de réponse, « le chemin est top secret », tempère ce jihadiste : « J’avais vu que je ne pouvais plus vivre au Sénégal car la charia n’est pas appliquée, explique-t-il, j’ai toujours voulu aller en Syrie mais Allah ne me l’a pas permis, je me suis donc dit qu’il fallait aller en Libye car c’est le même jihad ».
Le jihad au Sénégal ?
Ce jihadiste ne cache pas son animosité envers son pays d’origine : « Nous avons voulu commencer le combat au Sénégal, explique-t-il, mais les armes sont difficiles à trouver, alors nous avons décidé de rejoindre nos frères en Libye ».
Après avoir combattu et reçu un entraînement militaire en Libye, a-t-i...