Li S. Saliou Touré Wakh Ci Serigne Mountakha
Faibles résultats au BAC et au BFEM 2018 : Les contre-performances du système

Le rapport du groupe de travail de la Cosydep fait état des facteurs explicatifs de l’échec scolaire observé : le manque de matériels pédagogiques, l’absence de manuels scolaires, le niveau de compétence des enseignants, le système d’encadrement et d’évaluation et « l’encyclopédisme » du programme constituent ainsi les germes de contreperformances. L’inertie de la communauté, notamment des parents, sur l’échec scolaire, a été décriée.
Hier vendredi, sur l’initiative de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), les résultats des examens du baccalauréat (35,9%) et du Brevet de fin d’études moyenne (52,11%) ont fait l’objet d’un échange fructueux au Centre culturel Blaise Diagne, entre les acteurs de la communauté éducative. C’était à l’occasion du lancement officiel de du concept : « Nos vacances pour l’école ».
Partant de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) où il a été noté des acquis non négligeables, le rapport d’analyse des résultats des examens du Bfem et du Bac est revenu sur les faiblesses notables d’un système sous les jumelles spectrales du taux d’échec des évaluations certificatives. La machine scolaire est loin d’être en bon état. Elle consomme beaucoup de carburant et ne roule pas comme il le faut, si l’on se réfère aux résultats scolaires de 2018. Le baccalauréat et le Brevet de fin d’étude moyenne (Bfem) enregistrent respectivement de taux d’échec de 65% et 48%, à l’aune de la pédagogie du 80.
En gros, il est retenu, selon le groupe de travail, dans le document de normes et standards de qualité en éducation et en formation de février 2013 par le ministère de l’Education, un objectif de 80% des enseignements apprentissages maitrisés par 80% des élèves. Dans ce cas de figure, quelles responsabilités des acteurs ?
En s’interrogeant sur la capacité du système éducatif à réaliser ses propres objectifs, la question de la responsabilité des acteurs sur l’échec scolaire demeure problématique. C’est la faute de l’autre quand il s’agit de mauvais résultats, a-t-on l’habitude de dire. L’Etat et les parents d’élèves indexeront les enseignants qui pointent du doigt le niveau bas des élèves et le non-respect des engagements pris par les autorités. Qu’à cela ne tienne ! Les résultats montrent une contre-performance notoire du système éducatif.Tenez-vous bien ! Le taux de réussite au baccalauréat n’a pas dépassé la barre de 50% depuis 2001. Malgré les milliards investis, il varie entre 30 et 40%. En 2001, quelque 35,1% des candidats ont décroché le premier diplôme universitaire contre 35,9% en 2018.
En passant du Programme décennal de l’Education et de la Formation (Pdef) au Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), le Sénégal n’a jamais atteint la barre d’un taux de réussite de 50% au Bac. Pendant 17 ans – 2001 à 2018 – son meilleur score a été enregistré en 2006 avec 48,8% de réussite. La réussite recherchée dans les politiques publiques n’est toujours pas au rendez-vous. Quid du Bfem ? Son taux de réussite n’a pas encore atteint la barre des 60% d’admis. Les résultats engrangés ces dernières années sont loin des objectifs fixés sur les évaluations certificatives.
Il a été enregistré un taux de réussite de 43,20% en 2015 contre 42,52% en 2014, alors qu’il était de 47,5% pour tout le Sénégal en 2010. En 2018, selon le groupe de travail de la Cosydep, le taux de réussite est de 52,11%, soit un taux d’échec de 47, 89%, soit 90 077 candidats sur les 188 083 ayant composé.
Pour 2018, certaines inspections d’académie sont en-deçà de la moyenne nationale. Il s’agit de Fatick (44,35%), Pikine (44,57%), Rufisque (45,06%), Kaolack(45,5%) Thiès (46,51%) et Louga (48,49 %). Selon le rapport, c’est Diourbel (53,02%) et Dakar (52,24%) qui sont légèrement au-dessus de la moyenne nationale : 52,11%.
Les régions de Sédhiou (72,43%), Matam (69,30%), Kédougou (68,95%) Ziguinchor (65,97%), Tambacounda (64,44%), Kolda (62,23%) enregistrent paradoxalement, les meilleures performances.
Les résultats des examens nationaux, notamment Bfem et Bac renseignent sur la décadence des enseignements-apprentissages. En l’espace d’une décennie académique, le taux de réussite de ces évaluations nationales varient entre 30 et 50%.
L’ABSENCE DES FONDAMENTAUX FAVORISE L’ECHEC
En plus de ces mauvais résultats qui favorisent l’abandon et le redoublement, qu’est ce qui explique ces échecs au-delà d’un quantum horaire plombé par les grèves cycliques et répétitives ?
Gorgui Sow s’interroge sur l’environnement de l’enseignement-apprentissage des élèves. Dans quelles conditions les élèves apprennent-ils ?
Les germes de mauvais résultats scolaires vont de la quasi-inexistence des outils pédagogiques dans les classes aux équipements scolaires (armoires et bibliothèques), en passant par le déficit d’enseignants. « Il faut demander aux enseignants combien de fois ont-ils rencontré un inspecteur dans l’année pour un contrôle pédagogique. Il y a aussi le défi des ressources humaines, notamment le déficit des enseignants au niveau local », explique Gorgui Sow.
L’ENCYCLOPEDISME DU PROGRAMME
Saourou Sène va plus loin en revenant sur la lourdeur des programmes scolaires et leur actualisation. Il est question d’« encyclopédisme du programme », selon le coordonnateur national de la Cosydep . « Nous avons l’impression que nos élèves de 3e et de Terminale apprennent beaucoup de choses à la fois. Le programme n’est pas actualisé. Ce système a montré ses limites », a soutenu le secrétaire général du Saemss.
Selon lui, « nos programmes scolaires n’ont pas fondamentalement évolué. Nous constatons un déphasage entre ce que vivent les enfants et les programmes scolaires ».
LE SYSTEME D’EVALUATION INDEXE
En analysant les résultats du rapport du groupe de travail, il est ressorti la problématique de la question de l’évaluation, outil de lecture des performances scolaires. Gorgui Sow s’interroge : « Peut-on évaluer de la même manière un élève dans une classe de 80 apprenants que dans une classe de 40 ? Peut-on évaluer de la même façon un élève qui a un enseignant expérimenté et averti et celui qui a un enseignant non qualifié ?"
Plus loin, l’expert en Guidance scolaire, Gorgui Sow, s’interroge : « le système d’évaluation encourage-t-il les élèves à mieux apprendre, les enseignants à mieux enseigner et les décideurs à mieux gérer ? Sa réponse est sans équivoque : je ne suis pas si sûr pour le cas du Sénégal. Les résultats des évaluations ne font pas l’objet de débat. Ils devraient permettre de prévenir le décrochage scolaire précoce. Ce qui veut dire que les erreurs soient connues, reconnues et corrigées par les acteurs».
« Beaucoup d’enseignants ne comprennent pas le système d’évaluation. Il y a un déphasage entre les outils utilisés au niveau national et ceux utilisés par les enseignants dans les classes. Il faut analyser et apporter des correctifs. Chaque système d’évaluation a ses forces et ses faiblesses », explique Gorgui Sow. Pour Saourou Sène, la façon d’évaluer des élèves mérite un autre regard. Le syndicaliste propose d’aller vers des spécificités. « Le professeur doit organiser ses évaluations en fonction d’un chapitre. L’enseignant ne doit pas dire à ses élèves de tout apprendre. La réflexion de l’enfant doit être canalisée », poursuit-il.
INERTIE DE LA COMMUNAUTE SCOLAIRE
Si l’échec scolaire est devenu un problème structurel du système d’éducation et de formation, les panélistes s’inquiètent de l’inertie de la communauté éducative face à ses mauvais résultats. Selon Gorgui Sow, « les résultats du Cfee, Bfem et du Bac doivent faire l’objet d’une évaluation sérieuse par les établissements, les inspections et les parents d’élèves ».
Pour que les erreurs soient identifiées au niveau de l’apprentissage, Gorgui salue l’initiative du panel qui constitue un espace de dialogue sur la question de performances du système éducatif. En plus de faire des parents des acteurs actifs, Saourou pense qu’il faut aller vers une « réflexion profonde et sereine sur le contenu enseignement-apprentissage au regard de l’environnement social, culturel et de l’évolution des technologies ». (Sudonline)
Appui du Parti socialiste à Macky Sall pour la Présidentielle: Tanor contesté, son mandat a expiré depuis juin

En fait, cette décision d’Ousmane Tanor Dieng entérinée par le Bureau politique et le Secrétariat exécutif, a suffi de semer le trouble dans le camp socialiste. Car, pour certains, le secrétaire général du Parti socialiste, le Bureau politique encore moins le Secrétariat exécutif, n’avaient pas mandat pour le faire.
Selon nos interlocuteurs, Ousmane Tanor Dieng a parlé en son nom propre, mais pas en qualité de secrétaire général. Car, disent-ils, son mandat de secrétaire général a expiré depuis le 7 juin dernier. Au Parti socialiste, on s’attendait à l’organisation d’un congrès afin d’élire un secrétaire général et de renouveler le Bureau politique et le Secrétariat exécutif. «C’est une décision hors mandat qui n’engage pas les membres du parti. Cette décision n’est pas partagée», peste un responsable socialiste sous couvert de l’anonymat.
La qualité de secrétaire général du Parti socialiste d’Ousmane Tanor Dieng, a, en tout cas, été contestée par les khalifistes lors de la procédure en assignation qui a opposé Barthélemy Dias et Cie à la direction du parti. Cela avait fait l’objet de débats devant le juge des référés et les partisans du maire de Dakar avaient soulevé vaillamment, que les décisions prises par Tanor Dieng pour réformer le parti étaient en violation du règlement intérieur du parti. Barthélemy Dias et Cie avaient souhaité des mesures conservatoires pour «empêcher Tanor de prendre des mesures sur la base de textes illégaux. Du côté de la direction du parti, on avait soutenu qu’il n’en était rien, que toutes les décisions prises par Ousmane Tanor Dieng sont légales, parce que validées par le congrès de 2014. Tout ce que veulent le maire de Mermoz Sacré-Cœur et Cie, c’est faire des alliances et mener une bataille contre le parti».
Pour trancher cette affaire, le juge avait dit qu’il «n’y a pas lieu à référer», avant de demander aux parties d’aller voir le juge du fond. Cette affaire n’est toujours pas définitivement tranchée.
Aujourd’hui encore, la question de la légitimité d’Ousmane Tanor Dieng se pose, avec ce congrès qui n’est toujours pas organisé. Ce qui explique que pour beaucoup de socialistes, les décisions de Tanor sont personnelles, mais n’engagent pas tous les socialistes. Ces récalcitrants, en tout cas, ne comptent pas passer l’éponge sur cette affaire.
Les Echos
Attaques contre Aminata Tall au sommet de l'Etat: Ses souteneurs portent la réplique à ses détracteurs

En effet, ils n’étaient pas moins de 17 formations politiques et mouvements de soutien à se rassembler pour ne faire qu’un et ainsi s’ériger en bouclier. Au sortir de leur assemblée générale extraordinaire, les pro-Aminata Tall ont, de la plus énergique des manières, dénoncé ces attaques. «Aminata Tall, depuis quelque temps, fait l’objet d’attaques délibérées, dénuées de tout fondement, visant à la déstabiliser. Ce groupe de politiciens activistes, désespérés, champions dans l’art de la manipulation ne daignent renier les actes posés par le Président Macky Sall, seul détenteur du pouvoir discrétionnaire de nommer à des postes civils et militaires», a soutenu leur porte-parole du jour, Talla Ndoye.
Poursuivant, Talla Ndoye de déclarer : «nous considérons ces sorties inopportunes, inappropriées et dangereuses, au regard des intérêts fondamentaux de l’enjeu du moment relatifs à une collecte massive des listes pour le parrainage du candidat Macky Sall. Ayant fait du chemin dans l’opposition, ajoute-t-il, et ayant acquis beaucoup d’expérience politique, la sagesse aidant, Mme Aminata Tall joue un rôle de fédérateur et d’accompagnateur discret. Au lieu d’être là à se tirailler et à lorgner des postes, nous appelons ces femmes de Bby à prouver et les exhortons à plus de performance politique dans la discipline et le respect mutuel».
Talla Ndoye de pester : «nous, partis alliés de Benno Bokk Yaakar et mouvements affiliés à la mouvance présidentielle, réaffirmons et confirmons notre soutien constant et indéfectible à Aminata Tall. Alliée incontournable du Président Macky Sall, nous lui demandons de persévérer dans cette voie».
Les Echos
Matar Thioune, ancien "lion" : « Soit Aliou nous ramène la coupe, soit il cède sa place »

« Le Sénégal a tout. De bons joueurs qui évoluent dans de meilleurs championnats et la Coupe n’arrive toujours pas. On a fixé à Aliou un objectif, il a été d’accord pour le signer, allons jusqu’au bout. Ce sont les mêmes objectifs qui sont fixés à tous les grands coachs. Le palmarès du Sénégal est vierge… Soit Aliou Cissé nous ramène la coupe, soit il cède sa place à un autre pour qu’il le fasse. Il est temps que le trophée vienne, c’est une obligation », fulmine l’ancien joueur de l’équipe nationale du Sénégal.
7 Photos: Lily toute...marronne, fait trembler Miami







Tambacounda : Les braqueurs du sous-préfet dirigés par une femme arrêtés par la gendarmerie

Les malfrats avaient réussi à piquer les 3 téléphones du sous-préfet et une clé Usb, avant d’intercepter un bus en direction du Mali pour dépouiller les passagers. C'est ainsi que la gendarmerie a interpellé le chef de la bande, Awa Sidibé et son acolyte Abdou Diallo, selon le quotidien L’Observateur.
Inceste, sacrifice humain… L’effroyable histoire du joueur gabonais de Nantes, N'Zigou

Shiva Star N'Zigou, qui a terminé sa formation à Nantes et effectué ses débuts en Ligue 1 en 2002, n’a pas laissé un souvenir impérissable dans l’Hexagone, lui qui a également évolué à Gueugnon, à Reims, dans des clubs belges et aussi dans son pays natal, le Gabon, avant de finir sa carrière dans les divisions inférieures.
Et s’il avait été repéré à 14 ans par Angers, l’attaquant était en réalité âgé de 19 ans, comme il l’a confié lors d’une apparition à la télévision TV2Vie. Une confession édifiante pour celui qui s’est converti au christianisme et a rejoint une église du réveil, où il a raconté son effroyable histoire.
Notamment comment son père, depuis décédé, aurait sacrifié sa mère. "Ma mère est décédée et je dois révéler qu’elle été sacrifiée. J’ai signé beaucoup de contrats, cela ramenait beaucoup d’argent dans la famille. Tout comme cela était également source de discordes.
Pour garder tout l’argent pour lui, mon père a décidé de sacrifier ma mère et de me coller l’esprit de cette dernière pour que je réussisse dans le football. Le sacrifice m’avait été demandé en songe par mon père. Ce que j’ai refusé. Mais, malheureusement, ça s’est fait", déclare-t-il ainsi au micro.
Celui qui s’est un temps lancé dans une carrière de DJ se confie également sur sa vie sexuelle, évoquant des pratiques incestueuses: "Quand j’étais plus jeune, j’ai eu des rapports avec ma tante. Tout comme j’en ai eu avec ma sœur. J’ai également couché avec un ami à moi. J’ai aussi eu une autre relation de longue durée avec un autre homme."
Un témoignage très fort que N'Zigou conclut en demandant "pardon au Seigneur", avant d’être applaudi par la salle.
Confidence: « Je n’arrive pas à oublier mon premier mari »

Beaucoup d’entre nous vivent avec un ex-partenaire idéalisé dans un coin de leur tête.
Comment cet amour « fantôme » influe-t-il sur nos relations ? Est-il nuisible ou nécessaire ?
Oublier son 1er amour est peut-être la chose la plus difficile que vous aurez à faire. Des millions de personnes n’y parviennent pas. Plusieurs années après un refus réel ou supposé, elles fantasment encore sur la personne aimée et perdent le goût de vivre.
Dans le même temps, je connais personnellement des amis proches qui ont surmonté ce problème, avec beaucoup d’efforts.
Oublier un amour : voici pourquoi c’est si difficile ?
Il peut être très difficile d’oublier une personne aimée. La raison en est simple : on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, et il est possible d’aimer passionnément une seule personne tout au long de sa vie.
Si vous vous êtes épris(e) d’une personne qui a vraiment compté pour vous, ces sentiments ne disparaîtront pas d’un coup de baguette magique. Il faudra du temps.
Découvrez l’histoire troublante de Mariam, 27 ans.
Au Maroc, les "fiançailles" entre deux jeunes filles agitent le pays...

Costume masculin et coupe à la garçonne pour l’une, robe blanche et chevelure blonde surmontée d’un diadème pour l’autre, grand gâteau à la crème, baisers et sourires complices…Il a fallu moins de 24 heures pour que les photos et les vidéos partagées par les deux protagonistes sur leurs pages facebook, fassent le tour de la toile, créant un buzz sans précédent sur “le premier mariage lesbien dans l’histoire du Maroc” : “Vous n’avez pas de parents ? Vous faites honte au pays, vous méritez d’être torturées jusqu’à ce que mort s’ensuive”, s’est ainsi indigné un internaute.
Les deux concernées, Jad et Hiba, ont aussitôt démenti la rumeur de leur union, assurant qu’il s’agissait d’une simple soirée d’anniversaire entre amis, et déplorant que “les gens ne sachent pas faire la distinction entre une amitié profonde et une relation homosexuelle”.
Jad a par ailleurs affirmé à nos confrères de Hespress, qu’elle comptait poursuivre en justice les administrateurs des pages qui ont enclenché cette polémique: “Personne n’a le droit d’interférer dans notre vie personnelle sans demander notre avis” , a ainsi déclaré la jeune fille.
Quelque temps auparavant, les deux adolescentes avaient posté une vidéo live sur facebook où Jad, marcel, pantalon slim, crâne rasé sur le côté et dégaine de bad-boy, Hiba marchant à ses côtés, se plaignait “des mentalités conservatrices” de la capitale de l’Oriental et disait “préférer vivre parmi les juifs qu’avec les arabes d’Oujda”.
Source : huffpostmaghreb
Recrudescence des accidents de la circulation: le coup de gueule de Yankhoba Diattara

A l’en croire, ce sont ces réflexes que tout un chacun, surtout les élus locaux, devraient avoir pour jouer leur partition dans la lutte contre les accidents. « Et que si un maire constate un risque d’accident de ses populations, qu’il puisse interpeller le préfet, le gouverneur, le sous-préfet, ou même prendre ses agents pour faire la police. C’est comme cela que l’on peut combler le gap des forces de sécurité parce qu’elles ne peuvent pas être partout. Le maire a le devoir de protéger ses populations ».
A l’endroit des chauffeurs, M. Diattara prône qu’on alourdisse les sanctions envers les fautifs : « Il faut que ces chauffeurs qui sont plus ou moins à l’origine de ces accidents, soient considérés comme des criminels et même être poursuivis pour homicide involontaire ».
Ces sanctions doivent s’élargir aux propriétaires de véhicules défaillants pour qu’ils soient passibles d’une amende, conclut-il.
Pressafrik
Sénégal : Amnesty International dénonce le « manque d’indépendance de la justice »

C’est un rapport sans concession que vient de publier le bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, basé à Dakar. À quelques mois de la présidentielle du 24 février 2019, l’ONG dresse un constat très critique de la situation des droits de l’homme et de la liberté d’expression au Sénégal.
Habituellement donné en exemple comme un modèle de démocratie, le Sénégal est ici dépeint comme un pays où l’indépendance de la justice est insuffisante, où le droit de manifester est entravé et où la liberté d’expression est menacée.
Au-delà des affaires emblématiques qui ont défrayé la chronique ces dernières années, de Karim Wade à Khalifa Sall, en passant par la répression des manifestations étudiantes qui ont conduit à la mort du jeune Fallou Sène, tué par balle à Saint-Louis, Amnesty International met en lumière des problèmes structurels anciens et critique l’adoption de lois dont certains aspects sont « liberticides ».
Chercheur spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, François Patuel, qui a co-rédigé ce rapport, revient pour Jeune Afrique sur l’analyse dressée par l’ONG, avec, en ligne de mire, l’Examen périodique universel du Sénégal par les Nations unies, qui aura lieu en novembre.
Jeune Afrique : Vous énumérez de nombreuses atteintes aux droits de l’homme, à la liberté d’expression ou au droit de manifester. Le Sénégal est pourtant vu depuis l’indépendance comme un modèle de démocratie. Cette réputation est-elle usurpée ?
François Patuel : Il y a une grande différence entre l’image que veut se donner le Sénégal, les grandes promesses qu’il adresse à la communauté internationale – notamment lors de son dernier examen périodique universel, en 2014 -, et ce qu’on constate dans le pays.
Notre constat est que la situation a stagné ces quatre dernières années, avec une justice qui manque d’indépendance, mais aussi des atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifester, qui sont autant de motifs d’inquiétude à l’approche de la présidentielle.
LES CONDITIONS SONT RÉUNIES POUR ASSISTER À UNE INSTRUMENTALISATION DE L’APPAREIL JUDICIAIRE
Au sujet des opposants Karim Wade et Khalifa Sall, vous parlez de « procès iniques ». Considérez-vous qu’ils ont été condamnés pour des motifs politiques ?
En tout cas, il y a un manque évident d’indépendance de la justice sénégalaise. Ce pays pourrait adopter un certain nombre de mesures garantissant l’indépendance de son appareil judiciaire, mais il ne le fait pas.
Par exemple, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est présidé par le chef de l’État ; et son vice-président, c’est le ministre de la Justice. Mettez-vous à la place d’un magistrat qui est censé rendre la justice de manière indépendante et qui doit, en même temps, rendre des comptes au Conseil supérieur de la magistrature !
C’est ce qui explique pourquoi tant de groupes politiques déplorent une instrumentalisation de l’appareil judiciaire au Sénégal. Les conditions sont en effet réunies pour que ce soit le cas. Toute affaire peut, potentiellement, être instrumentalisée.
Cette instrumentalisation est-elle seulement « potentielle » ou bien réelle, selon vous ?
Il y a d’abord ce problème structurel, qui fait que la justice n’est pas indépendante de l’exécutif. De plus, dans certaines affaires, les conditions d’un procès équitable ne sont pas remplies. Dans l’affaire Khalifa Sall, par exemple, la Cour de justice de la Cedeao a considéré que la détention du maire de Dakar, entre son élection comme député et la levée de son immunité parlementaire, était arbitraire. Elle a fait état de ses préoccupations quant au fait qu’il n’avait pas eu un accès suffisant à ses avocats et que son droit à la présomption d’innocence avait été violé.
Les garanties d’un procès équitable ont également fait défaut dans l’affaire Karim Wade, dans la mesure où il a été jugé et condamné par une juridiction [la Cour de répression de l’enrichissement illicite] qui ne lui donnait pas la possibilité de faire appel, alors que c’est l’une des conditions d’un procès équitable.
LA RÉPRESSION DES MANIFESTATIONS EST RÉCURRENTE DEPUIS PLUS DE HUIT ANS
Vous évoquez également un recours disproportionné à la force lors de la répression des manifestations, qu’il s’agisse d’opposants ou d’étudiants. Est-ce un phénomène nouveau au Sénégal ?
La répression des manifestations est récurrente depuis plus de huit ans. C’est quelque chose qui a émergé à la fin de la présidence d’Abdoulaye Wade. À Dakar, les manifestations peuvent être interdites dans des quartiers entiers, dans le centre-ville, sur la base d’un décret adopté en 2011. Macky Sall avait la possibilité de lever ce décret. Il ne l’a jamais fait.
Au contraire, il continue d’avoir recours à ce décret, notamment pour interdire des manifestations de l’opposition dans la capitale. Et il y a souvent un recours disproportionné à la force pour déloger les manifestants, avec des gaz lacrymogènes, des matraques… Il a même été observé des véhicules blindés, armés de mitrailleuses, à proximité de manifestations. En aucun cas, de tels matériels ne devraient être utilisés pour assurer le maintien de l’ordre.
Il faut aussi insister sur le fait que cette répression fait des morts. Il y a eu plusieurs blessés par balles à Touba, en 2017. Et il y a eu, évidemment, Fallou Sène, ce jeune étudiant qui a été tué par balle à Saint-Louis, alors qu’il manifestait pour réclamer l’accès au restaurant universitaire.
ON DOIT POUVOIR CRITIQUER, VOIRE SE MOQUER DU PRÉSIDENT, SANS CRAINDRE D’ÊTRE PLACÉ EN DÉTENTION
Vous parlez aussi de « répression de la dissidence ». Qu’entendez-vous par là ?
La répression de la dissidence est manifeste à la fois au niveau de l’application du code pénal mais aussi au niveau législatif, avec l’adoption de lois qui contiennent des dispositions liberticides. On peut citer le récent code de la presse, mais aussi la modification du code de procédure pénale, en 2016 : celui-ci contient des dispositions très vagues, comme « insulte au chef de l’État par le biais d’un système informatique » ou « outrage aux bonnes mœurs par le biais d’un système informatique »…
Tout cela, ce sont des choses qui peuvent être utilisées à l’encontre de personnes qui expriment une dissidence sur les réseaux sociaux, par exemple. Et il y a eu des affaires de ce type. Cela a été le cas de Barthélémy Dias, qui avait critiqué, dans des termes assez forts, il est vrai, le manque d’indépendance des magistrats et qui a été condamné pour cela.
En 2017, également, la chanteuse Amy Collé Dieng a passé une semaine en détention pour avoir partagé sur WhatsApp un message interprété comme un outrage au chef de l’État. On doit pouvoir critiquer, voire se moquer du président, sans craindre d’être placé en détention. Le droit à la liberté d’expression, c’est aussi le droit à avoir des propos un peu choquants contre des personnalités publiques.
Jeune Afrique
Crise de l’enseignement au Sénégal: De la nécessité de changer de paradigme (par Alassane K. Kitane)

L’enseignement général tel qu’il est conçu est une absurdité : tout le monde ne peut pas aller dans un Collège d’enseignement général. Rousseau, très en avance sur son époque, nous a suggéré la voie : il faut former l’enfant en fonction de ses dispositions naturelles au lieu d’étouffer celles-ci dans un formalisme austère et généralisé.
Est-il légitime et logique que les 40% du budget national soit affectés à une école qui ne peut guère produire 45% de bacheliers (35, 9% au bac général de cette année !) ? La nation doit éducation et formation à tous ses fils, mais la plupart de nos enfants sont exclus du système, faute d’innovation dans celui-ci et dans la pédagogie. Un ministre, un peu démagogue quand même, s’est pittoresquement plaint du nombre pléthorique de bacheliers littéraires, mais a-t-il proposé un système capable d’assurer un résultat différent ?
L’antinomie fondamentale à laquelle les sociétés actuelles sont confrontées en matière d’éducation, est un débat pédagogique dont les origines sont philosophiques. Dans le processus d’apprentissage que faut-il mettre en avant : l’apprenant ou le savoir ? L’architecture d’un système éducatif traduit la réponse apportée à cette antinomie.
Certains pays, comme le nôtre, privilégient le savoir sur l’individu : une pédagogie commune ou homogène est mise en place pour offrir à tous les fils du pays, les mêmes chances d’accéder au savoir. Cette pédagogie non différenciée perpétue le principe de la transcendance du groupe sur l’individu. Le système d’évaluation d’une telle pédagogie est symbolisée par un ENTONNOIR, car l’enseignant donne beaucoup et les apprenants retiennent peu ; la sélection est ici le levier de l’efficacité à laquelle aspire la société.
Le taux élevé de redoublement et d’échec dans les examens est la conséquence de ce choix philosophique. Beaucoup d’élèves sont éjectés hors du système parce que leur caractère intellectuel n’a pas trouvé de répondant dans celui-ci. L’école est ici élitiste à outrance, mais aucune preuve n’a été apportée qu’elle a permis à notre pays d’améliorer le niveau des apprenants. La pédagogie de l’entonnoir est fatalement consubstantielle au système éducatif sous forme d’entonnoir : beaucoup de candidats, peu de diplômés ; beaucoup d’élèves, peu d’adultes autonomes.
« La première éducation doit donc être purement négative. Elle consiste, non point à enseigner la vertu ni la vérité, mais à garantir le cœur du vice et l’esprit de l’erreur. Si vous pouviez ne rien faire et ne rien laisser faire… » Rousseau, Émile
Dans certains pays du nord (c’est l’exemple de la Finlande, cf. « L’Éducation en Finlande : les secrets d’une étonnante réussite », Paul Robert ) c’est plutôt l’apprenant qui est le point focal de la pédagogie : c’est une véritable révolution copernicienne dans le monde de l’enseignement. Ça n’a rien à voir avec ce qui est théorisé au Sénégal : il s’agit là-bas d’organiser le cadre physique (l’école), les enseignements, les enseignants, les élèves et le matériel pédagogique autour des aptitudes de l’enfant. Dans ce système, l’apprenant jouit de plus de liberté, car ses potentialités sont affranchies des contraintes étrangères trop artificielles. Il s’agit d’une démocratisation très poussée de l’enseignement : la société doit offrir à chacun des types d’enseignement et de formation en conformité avec ses talents.
Dans l’absolu, il n’existe pas d’être humain sans talent, sans intelligence : chacun a des qualités, et la société doit trouver les ressorts nécessaires pour que tout le monde mette en valeur ses aptitudes. A l’image du Code de la route qui donne au motocycliste, au chauffeur de taxi et au camionneur, les possibilités de vaquer tous, sans encombre et sur la même route, à leurs préoccupations ; l’école devrait être une autoroute de la réussite et de l’épanouissement pour tous. Le symbole de ce type d’écoles est le Couloir : la diversité des compétences, des origines sociales, etc. est prise en charge dans la charpente du système éducatif.
L’échec scolaire, les très mauvais résultats en classe sont parfois très humiliants et même handicapants pour nos élèves. La solution radicale serait l’absence de redoublement et la dispersion des filières de formation pour que tous réussissent. Cependant même si un tel système est efficace comme moyen d’équité, permet-il à l’enseignement d’avoir une efficacité sociale ? Il faut certes former dans toutes les filières, mais la société garantira-t-elle à tous ces diplômés, un emploi ?
Cette antinomie peut se résumer ainsi : l’école doit-elle rester élitiste ou égalitaire ? La clé d’une réforme de notre système éducatif est la dichotomie des profils entre le général et le professionnel (dans la même enceinte) dès la classe de troisième. Nous n’avons aucune raison de continuer à construire de manière si frénétique des lycées d’enseignement général, exclusivement réservés à des élèves qui n’ont aucun profil scientifique ou littéraire. Il y a des élèves qui ne peuvent réussir ni dans les sciences ni dans les lettres : pourquoi les sacrifier alors dans un système qui n’est pas conforme à leurs dispositions innées ?
« Appropriez l'éducation de l'homme à l'homme, et non pas à ce qui n'est point lui ». Rousseau, Émile
Nous pensons que la société doit se décider en fonction de ses besoins : quels sont les besoins actuels de notre société et quel type d’enseignement est plus apte à y répondre ? Le système entonnoir et celui dit Couloir ne sont pas si opposés qu’on le pense : ils sont complémentaires à condition que l’un soit l’affluent ou le déversoir de l’autre. L’égalité des chances à l’école n’a de sens que si elle permet l’égalité sociale des chances : il nous faut une société où chacun puisse trouver les espaces nécessaires à son épanouissement intellectuel et professionnel.
Pour ce faire, il faut que les séries dites professionnelles soient désormais incluses dans les lycées. Il faut aussi qu’en fonction des potentialités naturelles des différentes localités, qu’on diversifie le type de filières et de formation à proposer. Cette option permettra de régler deux problèmes : celui de la main-d’œuvre non qualifiée qui caractérise le marché du travail et celui du chômage endémique. Peindre un camion, une voiture, un avion, une maison ; construire des bâtiments sous la supervision d’un ingénieur ; confectionner des uniformes, etc. exigent un minimum de qualification qu’il faut acquérir dans des filières d’enseignement technique.
On ne peut pas continuer à laisser ce genre de métiers à des gens qui n’en connaissent que de façon empirique. Il y a une anarchie dans le marché du travail et les conséquences sont souvent incalculables, tragiques. Quels sont les peintres qui savent discerner la bonne peinture de la mauvaise ? Quels sont les peintres qui savent faire le dosage sans risque sur la santé ? Tous ces bâtiments qui poussent un peu partout comme des champignons, respectent-ils les normes de sécurité ? Nous confions notre destin aux caprices du hasard et de l’informel et nous osons espérer une émergence économique ! Le type d’enseignement fourre-tout que nous imposons à nos enfants, est dépassé un peu partout : le manque d’innovation dans ce domaine est un véritable crime contre la jeunesse.
Il faut arrêter cette culture outrancière de l’informel : il n’existe pas de société qui s’est développée par l’informel. La bousculade effrénée vers l’enseignement général est un indicateur d’absence de vision pour l’éducation : nous avons beaucoup d’enfants et nous ne savons que faire de leurs dispositions naturelles. C’est donc une façon hypocrite pour la communauté, de consentir le minimum de sacrifice pour ses nombreux et très différents fils.
Ce qui devrait être un potentiel est dès lors perçu comme un fardeau. La leçon de morale qu’il faut en tirer devient une énigme philosophique : avons-nous le droit d’imposer à nos enfants un carcan taillé, non sur la mesure de leur profil, mais plutôt sur nos faiblesses et échecs ?
Dans les Dharas (écoles coraniques) personne ne redouble, personne n’est exclu ! Chacun progresse en fonction de ses capacités et chacun réussit suivant son profil et son rythme. Il ne s’agit pas de prôner ici une éducation libertaire telle que théorisée par Rousseau, mais d’écouter davantage la nature de l’apprenant au lieu de la formater à outrance et de tout lui donner. Nos élèves sont parfois nos esclaves intellectuels, et c’est pourquoi, même diplômés, ils sont incapables de se prendre en charge. La pédagogie de l’entonnoir bénit la tendance actuelle qui consiste, chez nos apprenants, à réussir de manière empirique : à force de faire les mêmes exercices de la même classe, on tombe sur un sujet d’examen y afférent…
«Savez-vous quel est le plus sûr moyen de rendre votre enfant misérable ?C'est de l'accoutumer à tout obtenir : car ses désirs croissant incessamment par la facilité de les satisfaire, tôt ou tard l'impuissance vous forcera malgré vous d'en venir au refus ; et ce refus inaccoutumé lui donnera plus de tourment que la privation même de ce qu'il désire... » Rousseau, ib.
Les organisations consuméristes devraient ester en justice contre l’État sénégalais pour négligence de la jeunesse. Depuis les plans d’ajustement structurel nous avons choisi la voie de l’économie des dépenses relatives à l’éducation de nos enfants ? C’est quoi un volontaire de l’enseignement ? Comment peut-on confier l’éducation des fils de la nation à des gens qui n’en ont ni la vocation ni le profil ? Ces raccourcis sont des impasses, ça ne mènera à rien sinon à amplifier le retard scientifique et économique de nos pays.
A défaut de construire le même nombre de collèges d’enseignement professionnel que de lycées d’enseignement général, on peut opter pour une solution encore plus simple. Le même lycée qui abrite les élèves orientés dans l’enseignement général peut accueillir des élèves de l’enseignement professionnel ou technique. Cette mixité créerait moins de frustration pour les parents et les élèves, car dans le même espace, des élèves de toutes les filières pourraient se côtoyer. Sur le plan psychologique, cette alternative est moins lourde que la séparation géographique des filières d’enseignement.
Ceux qui enseignent dans les lycées du Sénégal savent parfaitement que le type d’élèves que produisent nos lycées est inapte à s’insérer dans le tissu économique qui existe. Or c’est vraiment manquer d’ambition que de financer une école dont le seul but est la reproduction du système. Des enseignants qui ne produisent que des enseignants, des avocats, des journalistes indéfiniment, c’est du sur-place. Un professeur de PC doit pouvoir contribuer à former de bons peintres, un mathématicien de bons maçons, etc. Le système est tellement recroquevillé sur lui-même, qu’il y a aujourd’hui des risques de déficit endémique du personnel dans certains domaines (mathématiques, philosophie, etc.). Et si le système n’est plus capable de s’auto-régénérer, c’est la preuve de son fiasco total.
L’arachide, l’anacarde, la mangue, le maïs, etc. renferment des niches de métier qu’on aurait pu développer dans des collèges de formation professionnel au lieu de les cloisonner dans des instituts de recherche, complètement coupés de la société. La démographie sénégalaise ne saurait être un handicap, c’est une question de vision et de volonté politique.
Il y a des élèves qui développent des potentialités en athlétisme, d’autres qui sont des artistes en herbe, etc., mais c’est la communauté qui ne leur garantit pas la formation requise et les débouchés prometteurs. Or une communauté qui n’est pas en mesure d’assurer à sa descendance des profils d’enseignement et de formation appropriés, n’est pas digne d’avoir autant de jeunes.
L’énergie qui sommeille en cette jeunesse doit être réveillée et stimulée par la connaissance des besoins réels de notre société et l’invention de solutions autochtones. Comment comprendre que la mangue pourrisse encore en Casamance alors que nous importons chaque année des jus de mangue ?
Avec un investissement de quelques milliards, on peut installer de petites unités de production d’huile dans la région de Kaolack (pour mettre fin à la tragédie de la mévente de l’arachide) ; des unités de transformation de la mangue (même artisanales pour un début) dans la région de Ziguinchor. Kafountine ne doit pas se contenter d’un simple quai de pêche moderne : puisque c’est une zone touristique, on doit pouvoir y installer une usine de transformation du poisson. Ngaay doit bénéficier d’un financement spécial destiné à moderniser l’élevage dans la zone et à installer des usines modernes de tannerie.
Tous ces investissements n’auraient cependant pas d’impact à long terme si on ne développait pas à côté, une infrastructure de filières d’enseignement technique et professionnel dans les lycées. Plongeons nos enfants dans un univers aussi ouvert et nous verrons les résultats : leur créativité sera libérée et stimulée, et bientôt, beaucoup de nos problèmes seront résolus.
Il faut que les jeunes quittent les rues pour aller dans des écoles qui correspondent à leur potentiel. Il n’existe pas d’être humain foncièrement nul et inapte dans tous les domaines : au contraire, chaque être humain est un trésor caché qu’il s’agit de dénicher et de mettre en valeur. C’est notre devoir d’homme ! Si j’avais une conclusion à proposer, elle serait une invite à méditer ces propos de John Locke :
« L’éducation ne doit pas consister à préparer l’enfant à l’avenir, ou à le modeler de certaines façons; elle doit être la vie même de l’enfant… c’est à partir du développement concret de l’enfant, de ses besoins et de ses élans, de ses sentiments et de ses pensées, que doit se former ce qu’il sera, grâce à l’aide intelligente du maître. Les éducateurs ne peuvent avoir d’autres prétentions. Fuyons comme la peste cette idée néfaste que tous les enfants doivent être jetés dans le même moule : chaque enfant est un être unique et le but ultime de toute éducation est de prendre l’enfant avec tous ses défauts, avec toutes ses imperfections, avec toutes ses possibilités, tel que la nature nous l’a fourni, et d’en tirer le mieux possible ».
(A suivre « Pour une réforme de l’organisation du bac »)
Alassane K. KITANE
Professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès
Président du Mouvement citoyen LABEL-Sénégal
Membre de la commission Programmes et stratégies de l’IPC/FIPPU
Nouvel accident à Khombole : 1 mort, 17 blessés

Un bus Tata est entré en collision avec un camion, à la sortie de la station Star oil. Une dame du nom de Ndèye Faye, née en 1970, y a laissé la vie, d’après des sources de IGFM.
Dix-sept (17 blessés) dont 4 graves ont été enregistrés par la gendarmerie. Les blessés ont été évacués par les sapeurs-pompiers à l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès et la défunte à la morgue.
Cette série d’accidents mortels, en une semaine, commence à délier les langues. L’on raconte qu’un djinn a élu domicile dans ce lieu et les Saltigués de la localité avaient prédit cette série macabre, recommandant d’immoler sur cet axe un bœuf noir.
Vrai ou faux ? En tout cas, ces accidents mortels commencent à en inquiéter plus d’un.
IGFM
De l'Afrique à l'Amérique, hommage à la rock star de la diplomatie

Kofi Annan est "décédé paisiblement samedi 18 août après une courte maladie", a annoncé "avec une immense tristesse" sa fondation dans un communiqué de Genève, indiquant que son épouse et ses enfants étaient à ses côtés pour ses derniers jours en Suisse où il vivait.
"Il a oeuvré inlassablement pour nous unir"
Les hommages ont afflué, du Ghana, son pays natal, à l'actuel secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a souligné "une force qui guidait vers le bien", en passant par l'ex-président américain Barack Obama et les grands dirigeants européens.
"Kofi Annan a voué sa vie à faire du monde un endroit plus pacifique", a soutenu l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, louant un diplomate ayant "oeuvré inlassablement pour nous unir".
"Inspirer une génération de leaders"
Barack Obama a salué "son intégrité, sa détermination, son optimisme et son sens de notre humanité partagée" et souligné qu'il avait contribué à "motiver et inspirer" la "prochaine génération de leaders".
"Nous n'oublierons jamais son regard calme et résolu, ni la force de ses combats", a tweeté le président français Emmnuel Macron, alors que son homologue russe Vladimir Poutine a déclaré avoir "sincèrement admiré la sagesse et le courage" du diplomate.
"Une voix qui manquera"
La Première ministre britannique Theresa May a rendu hommage à "un grand leader et réformateur de l'ONU" tandis que Amnesty International a salué "un champion de la justice, de la paix et de la dignité".
La chancelière allemande Angela Merkel a, elle, insisté sur la "voix de Kofi Annan" qui "va beaucoup nous manquer à une époque où la recherche en commun de solutions aux problèmes mondiaux est plus urgente que jamais".
"Fils éminent de l'Afrique"
Kofi Annan fut le premier secrétaire général issu de l'Afrique sub-saharienne et le Ghana, où il était né, a décrété une semaine de deuil à partir de lundi.
"Il a considérablement contribué au renom de notre pays par sa position, par sa conduite et son comportement dans le monde", a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo.
En Afrique du Sud, le parti au pouvoir, l'ANC, s'est souvenu d'un "fils éminent de l'Afrique" qui a oeuvré "en faveur (des pays) du Sud en développement".
"Grâce, intégrité et distinction"
Un autre prix Nobel de la paix, l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu a de son côté évoqué "un remarquable être humain qui a représenté notre continent et le monde avec une immense grâce, intégrité et distinction".
La Ligue arabe, basée au Caire, a aussi rendu hommage à Kofi Annan tandis que le ministère égyptien des Affaires étrangères l'a qualifié d'"icône et source de fierté pour tous les Africains et les amoureux de la paix".
Diplomate de carrière, Kofi Annan a contribué à rendre l'ONU plus présente sur la scène internationale pendant ses deux mandats, de 1997 à 2007.
Estimé
Il a dirigé l'organisation pendant la période troublée de la guerre en Irak, avant de voir son bilan terni par des accusations de corruption dans l'affaire "pétrole contre nourriture".
A son départ, il était cependant un des dirigeants de l'ONU les plus populaires. Conjointement avec l'organisation, il a reçu en 2001, le Prix Nobel de la Paix pour ses "efforts en faveur d'un monde mieux organisé et plus pacifique".
"J'ai essayé de placer l'être humain au centre de tout ce que nous entreprenons: de la prévention des conflits au développement et aux droits de l'Homme", avait-il déclaré, en acceptant le Nobel.
Kofi Annan avait d'abord dirigé les ressources humaines de l'ONU, puis les affaires budgétaires, avant de chapeauter à partir de 1993, le maintien de la paix et d'être propulsé quatre ans plus tard à la tête de l'organisation.
Génocides
Lorsqu'il dirigeait le département de maintien de la paix, l'ONU a connu deux des épisodes les plus sombres de son histoire: le génocide rwandais et la guerre en Bosnie.
Les Casques bleus se sont retirés en 1994 du Rwanda en proie au chaos et aux violences ethniques. Et un an plus tard, l'ONU n'a pas su empêcher les forces serbes de massacrer plusieurs milliers de musulmans à Srebrenica, en Bosnie.
Kofi Annan s'était vite adapté à son nouveau rôle, multipliant les apparitions à la télévision et les participations aux dîners mondains à New York. Jusqu'à devenir une vedette, qualifié par certains de "rock star de la diplomatie".
Il avait irrité Washington en estimant "illégale" l'invasion de l'Irak en 2003, qui n'avait pas été entérinée par le Conseil de sécurité.
Impuissant, saboté, en Syrie
Né en avril 1938 à Kumasi, au Ghana, fils d'un cadre d'une filiale du groupe anglo-hollandais Unilever, Kofi Annan avait étudié à l'université de Kumasi, puis grâce à une bourse, dans une université américaine, avant d'entrer à l'Institut des hautes études internationales de Genève.
En février 2012, il est choisi par l'ONU et la Ligue arabe pour mener une médiation dans la guerre en Syrie, mais il jette l'éponge cinq mois plus tard. Il accusera les grandes puissances d'avoir par leurs dissensions; transformé sa médiation en "mission impossible".
7sur7
Groupe Futurs Médias : Mamoudou Ibra Kane et Alassane Samba Diop démissionnent pour...

Sur le motif de leur démission, le document renseigne que les deux intéressés comptent lancer leur propre produit : « MM. Kane et Diop ont informé M. Ndour, lors d'une rencontre, de leur décision de démissionner du Groupe Futurs Médias pour lancer un nouveau projet médiatique.
Ils tiennent à rendre un vibrant hommage et à adresser leurs vifs remerciements au Président Youssou Ndour pour sa vision, les valeurs partagées et sa grande ambition pour le groupe, devenu en 15 ans d'existence, un leader incontestable dans l'espace médiatique sénégalais et dans la sous-région.»
De son côté, l’artiste-chanteur s’est félicité de la collaboration et des performances des démissionnaires qui ont permis à son groupe d'atteindre des résultats hautement appréciables. «Conformément à sa vision, il a formulé à leur endroit des prières de succès dans leur nouveau projet», lit-on dans le communiqué.
Le geste émouvant d'une policière qui allaite un bébé abandonné

La photo a ému toute l'Argentine. Alors qu'elle était de service le 14 août dernier, Celeste Ayala, une policière argentine, a pris la décision d'allaiter un bébé qui était seul et affamé.
La jeune femme patientait dans les couloirs de l'hôpital pour enfants de Berisso, où un enfant hurlait depuis plusieurs heures. D'après le quotidien argentin La Nación, ce dernier avait été séparé de sa mère sur ordre du tribunal et était livré à lui-même dans l'une des chambres de l'hôpital. Pensant que le petit garçon pleurait parce qu'il avait faim, Celeste a alors demandé la permission au personnel médical de pouvoir le nourrir.
C'est son coéquipier, Marcos Heredia, qui a partagé le cliché de ce pur moment d'altruisme sur Facebook. "Je veux rendre public ce grand geste d'amour que tu as eu aujourd'hui avec ce petit bébé", a-t-il écrit sous la photo. "Comme si tu étais sa mère, tu ne t'es pas souciée de la saleté et de l'odeur. Ce genre de choses ne se voit pas tous les jours".
Le geste émouvant de la fonctionnaire de police a été applaudi par des milliers d'internautes et a fait la Une des médias argentins. Le service des pompiers volontaires de la ville a également tenu à rendre hommage à la jeune femme. "Des actions telles que celle de ce cadet nous remplissent de fierté et nous poussent à redoubler d'efforts, de travail et de solidarité envers notre communauté".
7sur7
CNRA: officiellement nommé, Babacar Diagne décline sa feuille de route

‘’Le président du CNRA n’est pas seulement une position d’autorité. Elle est également une position d’influence et quand on dit cela, on pense au dialogue et à la concertation. Le constat, il est fait. Il est réel. Il y a énormément de choses à améliorer et on va le faire ensemble’’, a-t-il déclaré à l’APS, peu après l’officialisation de sa nomination à la tête de cet organe.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a officialisé le même jour par décret la nomination de l’ex-ambassadeur du Sénégal aux Etats-Unis, Babacar Diagne au poste de président du CNRA, pour un mandat unique de six ans. Il va remplacer à partir du 7 septembre prochain, le président sortant Babacar Touré.
‘’Je vais voir les différents acteurs, les patrons des chaînes, la société civile, les chefs coutumiers et des vecteurs d’opinions. Nous partageons tous ce paysage audiovisuel et nous savons l’impact que ça peut avoir sur notre jeunesse en termes de valeur’’, a-t-il ainsi indiqué.
‘’Ce qu’il faut, c’est aller prendre son bâton de pèlerin et aller rencontrer les acteurs et discuter pour ensemble changer ce qu’il y a à changer. Nous voyons les dérapages, les dérives dans le paysage médiatique’’, a insisté Babacar Diagne.
Le nouveau président Conseil national de régulation de l’audiovisuel est un homme issu du secteur des médias.
Diplômé de l’Ecole de journalisme de Lille, en France, il a été agent, puis directeur de la télévision publique dix ans durant, avant d’être promu à partir de 2006 au poste de directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS, publique).
Un poste qu’il quitte en 2012, pour être nommé ambassadeur du Sénégal en Gambie. En 2014, il rejoint Washington et devient ambassadeur du pays aux Etats-Unis d’Amérique.
Avec APS
Penda Guissé, animatrice et artiste-chanteuse : "Mon histoire avec le ministre…"

On connaît la jeune fille qui fait exploser le petit écran à travers ses belles formes généreuses. Mais qui est réellement Penda Guissé ?
J’ai vu le jour à Pikine mais j’ai grandi aux Parcelles Assainies où j’habite avec ma famille. J’ai eu une adolescence très agitée. En fait, j’étais une fille terrible et bagarreuse, qui ne se laissait pas faire. Plutôt que d’exceller dans les études, j’aimais beaucoup la danse. J’étais une grande danseuse qui maniait également la percussion. Je suis une grande percussionniste, qui sait tenir un tam-tam. De ce fait, je ne me considère pas comme une star mais plutôt comme une artiste née.
Racontez – nous un peu cette enfance
J’ai toujours été attirée par l’art que j’ai embrassé très jeune à travers le grand comédien, père Demby Fall qui avait une troupe théâtrale au niveau de notre quartier. Avec cette troupe et l’animation culturelle au niveau de notre quartier, j’étais déjà dans le milieu. C’est par la suite que j’ai commencé à fréquenter les caravanes publicitaires. A l’époque, elles étaient animées par la comédienne Rama Thiam. Je fréquentais avec assiduité ce milieu où j’étais connue à travers la danse et le « Tassou » pour égayer le public. Et pourtant, je n’avais que neuf ans. Je faisais vraiment le buzz, comme on dit aujourd’hui, dans ces caravanes.
Vous avez évolué pendant longtemps dans le milieu artistique et vous venez de mettre votre premier single sur le marché. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
Je suis d’avis que tout cela émane de la volonté divine. J’étais toujours dans les studios et je trouvais que tout était facile pour moi. Laye Diagne a mis à ma disposition son studio et son expertise, pour me permettre de sortir ce single qui n’est qu’une des multiples facettes de Penda Guissé. A vrai dire, je n’ai pas encore montré toute l’étendue de mon talent…
Est - ce à dire que vous n’avez rien payé et que vous n’avez pas d’argent…
Je viens de débuter ma carrière musicale. Je crois que c’est tôt de parler d’argent. J’ai certes un carnet d’adresses bien étoffé, cependant je ne suis pas riche. Si je l’étais, j’aurais déjà ma voiture et ma maison.
Pourquoi dites- vous que vous n’avez pas encore montré toute l’étendue de votre talent ?
Je suis une artiste qui excelle dans de nombreux domaines. J’ai commencé par le théâtre avec des artistes comme Deureum, Tapha, Rapadia et beaucoup d’autres. C’est ce qui a vraiment gâché mes études. Comme je vous l’ai dit tantôt, la danse et le Tassou n’ont pas de secret pour moi. En plus de l’animation qui m’a révélée au public. J’ai toujours voulu entreprendre. Je suis très proche des gens et je veux toujours donner le meilleur de moi-même.
Vous faites dans la simplicité. Cela ne pourrait-il pas être un handicap ?
Pas du tout ! Je vous ai dit tantôt que je ne suis pas une star. Je n’ai aucun problème avec le succès, car j’ai commencé à être connue très tôt. Je ne veux pas être une star de peur de choper la grosse tête.
Après le théâtre vous avez fait de la publicité. Comment avez-vous vécu cela ?
J’ai fait de la publicité avec Seune Sène qui m’a formée et encadrée. A l’époque, on percevait la modique somme de 5000 FCFA, la journée. Je ne m’intéressais pas beaucoup à l’argent et j’ai appris beaucoup de choses aux côtés de Seune Séne. Elle m’a façonnée et je lui dois beaucoup.
Comment êtes-vous entrée dans l’animation ?
C’est après avoir rencontré Aba au cours d’un programme que j’ai intégré son équipe pour jouer le rôle de Yama. J’y ai passé de bons moments et je trouve que c’était un moment important. Quand l’émission est arrivée à son terme, j’ai pris l’avion pour me rendre en Europe et suivre ma propre voie.
Dites- nous pourquoi vous avez quitté la Sen Tv ?
Je vous ai dit et répété que c’est juste que c’était arrivé à terme et je devais faire autre chose. Je n’ai aucun problème avec la Sen Tv. La preuve, après la sortie de mon clip, c’est à la Sen Tv que je l’ai déposé en premier et j’ai été invitée pour faire la promotion de ce titre.
Vous travaillez avec LSD et Laye Diagne qui est votre mentor. Parlez- nous de votre relation ?
Il a toujours été à mes côtés. C’est un frère et un confident. Il me conseillait et m’assistait avant que je ne sois connue du grand public. C’est mon conseiller et mon parrain. Je reste à son écoute.
Après le single prévoyez-vous de sortir un album ?
Tout dépend de Laye Diagne. Il est vraiment le métronome de tout le projet. Je suis d’attaque pour sortir d’autres titres. Je suis concentrée sur mon album et je vais encore proposer de belles choses. Il faut éviter de dévoiler sa stratégie. Mais je prépare beaucoup de choses et je ne suis pas du tout pressée.
Certains vous reprochent d’être belliqueuse…
Vous savez, je n’ai pratiquement pas d’amies filles. Je m’entends mieux avec les hommes. Les femmes sont souvent jalouses et adeptes de médisances. Vraiment, je ne peux pas beaucoup composer avec les femmes.
On vous reproche également d’être trop directe…
Non, pas du tout ! Je suis une femme de principes et je refuse de me laisser marcher sur les pieds. Je ne suis pas compliquée. Il se trouve que j’aime détendre l’atmosphère et surcout, j’aime faire rire les gens. J’aime dire la vérité, mais les Sénégalais n’aiment pas qu’on leur dise la vérité.
C’est ce qui explique certainement vos problèmes avec des animatrices de Sen Tv…
Non, je ne vais pas revenir sur tout cela. Je n’ai aucun problème avec les gens de Sen Tv. Il faut vous en tenir à cela.
Vous êtes belle à croquer. Qu’attendez- vous pour vous marier ?
Le mariage découle toujours de la volonté divine. Je suis croyante et je crois que le moment n’est pas encore arrivé. Je serai une parfaite épouse et je souhaite que ma mère puisse voir un jour mon enfant car je suis l’aînée de ma famille.
Êtes-vous intéressée par l’amour ?
Quel genre de questions !!!! Bien sûr que je suis intéressée par l’amour. Je suis une belle plante qui mesure 1m80. Il se trouve que j’aime les hommes mûrs, les adultes. Les jeunes ne sont intéressés que par des frivolités et j’ai dépassé ce cap. Je veux avoir un homme responsable (kilifeu). Mais je ne désespère pas de trouver chaussure à mon pied. Je suis jeune et il y a d’autres personnes plus âgées que moi qui n’ont pas encore trouvé de mari.
Quel âge avez-vous alors…
Je suis la grande sœur ainée de quatre ans de Demba Guissé (Ndlr : musicien). J’ai juste un peu plus de trente ans
Parlez-nous de votre mésaventure avec le jeune Guinéen et sur l’affaire d’agression sexuelle…
(Elle coupe) Je suis désolée. Je ne veux pas revenir sur cet épisode. L’affaire a été jugée et le coupable condamné. Je ne vais plus revenir sur cette malheureuse affaire.
On dit que vous avez déménagé après cette histoire ?
Pas du tout. Ilse trouve que j’avais juste un studio et c’était devenu exigü. J’ai donc quitté pour louer un appartement avec deux chambres et un salon.
Vous semblez vivre à l’aise, avez-vous une autre activité ?
Je fais un peu de commerce et j’ai des amis qui m’offrent beaucoup de cadeaux. Ce n’est pas facile d’être une femme publique car tous tes parents te sollicitent et il faut toujours assurer. Heureusement que j’ai un groupe et j’anime beaucoup de manifestations comme les mariages et des baptêmes. J’ai un répertoire très fourni et je suis prête à aller à l’assaut du Grand Théâtre et de Sorano sans aucun problème.
Si vous n’étiez pas artiste quel métier auriez- vous aimé exercer ?
J’aurais bien aimé être une avocate ou même comme les gens qui portent les robes rouges et qui semblent être plus importants.
Vous voulez dire magistrat…
Oui, mais j’ai quitté les bancs très tôt en classe de CM1. J’avais tout simplement peur que l’on m’expulse et je suis partie avant la fin de l’année. Je n’aime pas qu’on m’exclue et c’est pour cette même raison que je suis partie de la Sen Tv avant que l’on ne me demande de prendre la porte. J’ai peur d’être congédiée en toutes choses. Les gens se trompent beaucoup sur moi. Je ne sors pas, je ne vais pas en boite et je suis très pieuse et je ne rate aucune prière. Je suis disciple de Serigne Babacar Sy et je me connais très bien.
Comment trouvez-vous l’évolution de la musique sénégalaise ?
Je pense que les choses bougent et chacun suit son chemin. Je souhaite vraiment que l’on joue un peu plus notre Mbalakh. En tous cas moi, je fais du Mbalakh pur et dur et pour l’instant, je m’en arrête là. Youssou Ndour a réussi à proposer et imposer le Mbalakh au reste du monde. Il ne faut pas que l’on ait des complexes. Mon objectif est de jouer un Mbalakh endiablé et super dansant car je ne connais que cela. Cependant, je peux bien chanter sur un autre registre. La preuve, le morceau que je viens de sortir est quand même joué sur un registre moins endiablé et très soft.
On a eu à parler de votre mariage avec un ministre…
Vous savez très bien que je ne connais même pas le ministre en question. C’était juste du bruit pour la promotion du single.
De quel amoureux parlez- vous dans votre chanson ?
Il s’agit juste d’un quidam qui était de passage. C’est pourquoi j’ai chanté avec le cœur et chacun a vécu son histoire d’amour qui l’a blessé. Je suis heureuse que cela ait pu plaire au public. Je rends vraiment grâce à Dieu et je ne m’attendais pas à cet accueil.
Avec quel artiste aimeriez-vous faire un duo ?
Je veux chanter avec Youssou Ndour, Wally Seck et Pape Diouf. Certains vont dire qu’elle est prétentieuse mais ce sont des personnes et des artistes comme moi et je crois que cela ne doit surprendre ou déranger personne.
Votre message à l’endroit de vos fans ?
Il faut vraiment que les Sénégalais soient plus solidaires. Je vis mal le fait que les Sénégalais n’arrivent pas à aduler et aimer les artistes. La presse doit mieux nous soutenir et éviter de nous accabler. Nous sommes des humains avec nos qualités et défauts et il faut vraiment savoir raison garder. Je prie pour que la paix règne dans le pays et dans le monde.
Le Témoin
La Juventus s’impose au bout du suspense à Vérone, CR7 muet

Certes, la manière laisse un peu à désirer malgré les trois buts mais une victoire à l'extérieur, c'est forcément un très bon résultat. La Juve a signé à Marcantonio-Bentegodi son septième succès de rang. Khedira a d'abord ouvert le score suite à un corner à la 3e minute puis le Chievo a égalisé grâcé à l'ex-Canari Stepinski. Giaccherini a ensuite donné l'avantage aux locaux sur penalty. Puis Bani a marqué contre son camp (le but avait d'abord été attribué à Bonucci) à la suite d'un nouveau corner à la 75e. En tout fin de match et après la sortie consécutive à un choc de Sorrentino, gardien véronais, c'est Bernadeschi qui a donné la victoire à la Juventus (3-2). Les Turinois sont donc logiquement (c'était le premier match de la saison) les leaders de la Serie A version 2018-2019.
Cristiano Ronaldo a eu des occasions...
...Mais il ne les a pas concrétisées. Le Portugais a frappé une demi-douzaine de fois au but. En deuxième période, ses frappes sont devenues cadrées et il a fallu un très bon Stefano Sorrentino pour les dévier en corner. Le gardien de 39 ans, qui avait signé il y a plus de 20 ans son premier contrat pro à la Juventus sans jamais jouer pour la Vieille Dame, a été l'homme de ce match en dégoûtant les attaquants adverses. Après un coup à la tête juste avant la 90e, il est resté de longues minutes au sol avant d'être évacué sur civière.
Le Figaro