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REFLEXIONS SUR LA CRISE ACTUELLE DU SECTEUR DE LA SANTE

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La situation, qui règne dans le secteur de la santé depuis le 10 mai 2011, est plus que préoccupante. En effet, depuis cette date, des grèves perlées perturbent le fonctionnement des structures de santé, aggravant l’absence de visibilité dans la mise en œuvre des programmes due à une rétention des informations sanitaires, qui dure depuis plusieurs mois.
REFLEXIONS SUR LA CRISE ACTUELLE DU SECTEUR DE LA SANTE
Il faut dire que, face à cette situation, le Ministre chargé du secteur fait preuve d’une incompétence et d’une immaturité notoires, en gérant d’une façon maladroite et tatillonne les relations de son Département avec les partenaires sociaux. Nous n’en voulons, pour preuve que la gestion unilatérale des missions aux Lieux Saints (Mecque, Rome), la nébuleuse autour des heures supplémentaires, la question des ressources humaines où règne un clientélisme démesuré, privilégiant les ressortissants de son terroir dans le recrutement et avec comme soubassement des ambitions politiques personnelles inavouées. Tout cela risque de pénaliser notre pays, à l’horizon 2015, par rapport au respect d’engagements sanitaires internationaux comme l’atteinte des OMD.
Par ailleurs, la crise sociale sévissant dans le pays en général et dans le secteur de la Santé en particulier aggrave les difficultés d’accessibilité des structures et de disponibilité des produits exposant ainsi les couches les plus démunies à des risques sanitaires accrus dans un contexte d’hivernage.
C’est pourquoi, considérant les principes qui guident le syndicalisme autonome, nous trouvons légitime la lutte engagée par nos camarades travailleurs du Secteur de la Santé et de l’Action Sociale et déplorons la stratégie de pourrissement adoptée par un gouvernement irresponsable et sans vision.
Cependant, devant les risques d’impasse dans la lutte actuelle du SUTSAS dus aux insuffisances dans la communication externe, à l’isolement manifeste de l’organisation, à l’absence de débats démocratiques à tous les niveaux, nous pensons que des améliorations doivent être apportées dans la gestion de la lutte, pour éviter un enlisement qui pourrait être fatal à l’organisation.
Aussi, au vu de tout ce qui précède, n’est-il pas arrivé le temps de laisser les Sections syndicales se prononcer librement sur les perspectives du mouvement ?


Fait à Dakar, le 28 juillet 2011
UN GROUPE DE
MILITANTS DU SUTSAS

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Les mots du Khalif général des mourides qui élisent Wade en 2012

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LERAL.NET - Une déclaration du Khalif général des mourides fait croire à Wade qu’il sera réélu en 2012.
Les mots du Khalif général des mourides qui élisent Wade en 2012
Après l’audience publique accordée au chef de l’Etat, le Khalif général des mourides a invité le président de la République ainsi que quelques-uns de ses collaborateurs à le suivre dans sa chambre. Une fois dans la chambre, Cheikh Sidy Makhtar Mbacké et ses hôtes sacrifient à la prière du crépuscule (timiss) que le Khalif a lui-même dirigée. A la fin de la prière, le Khalif prie pour ses hôtes et se tourne vers le président de la République et lui adresse ces mots : « Ba déweun akk diam ». Traduits, cela donne : à l’année prochaine. Une adresse qui a illuminé le visage de Wade et de ses sbires. Mieux, pour les fanatiques souteneurs de Wade, cette phrase est pleine de sens et ferait même de Wade son propre successeur en 2012. En termes clairs, Wade gagnera les élections de 2012. C’est ainsi que l’a voulu le Khalif des mourides…

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Wade à un petit-fils de Serigne Touba : « Si Karim voulait démissionner, je m’y opposerais »

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LERAL.NET - Wade n’est pas prêt de se séparer de son fils. C’est ce qu’il a fait savoir à un marabout, petit-fils de Serigne Touba qui le soutient mais qui aimerait voir Karim Wade hors du gouvernement.
Wade à un petit-fils de Serigne Touba : « Si Karim voulait démissionner, je m’y opposerais »
Après sa visite chez le Khalif Général des mourides, le président de la République a reçu ce vendredi des religieux qui soutiennent sa candidature à l’élection présidentielle de 2012. Parmi ces derniers, un petit-fils de Serigne Touba qui a invité le chef de l’Etat à démettre Karim Wade de ses fonctions pour le mettre à l’aise. Une proposition qui a eu pour effet de stupéfier Wade qui n’a pas mis beaucoup de temps pour répondre à son interlocuteur. D’abord retenez que le président de la République est contre la démission de Karim Wade du gouvernement. Car pour le président de la République, son fils est en train d’abattre un travail colossal pour être bouté hors de l’attelage gouvernemental. « Même si Karim Wade souhaitait démissionner pour me mettre à l’aise, je m’y opposerais. Je n’aurai pas accepté sa démission », martèle Wade qui est convaincu que rien n’aurait justifié une telle démission. « il est utile pour son pays et a des compétences requises », poursuit le chef de l’Etat. selon qui dans les colonnes de l’Observateur, la démission de Karim Wade du gouvernement est soulevée pour l’atteindre.

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Visite présidentielle : Le Sénégal se déplace en ‘Ndiaga Ndiaye’ à Touba

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Le Pds et ses alliés ont remis ça.Des centaines de cars ‘Ndiaga Ndiaye’ ont encore été convoyés vers Touba pour accueillir Wade.
Visite présidentielle : Le Sénégal se déplace en ‘Ndiaga Ndiaye’ à Touba
(Correspondance) - La mouvance présidentielle à encore mis les moyens pour accueillir son chef à Touba. A sa descente de l’héliport de la ville sainte, accompagné des membres du gouvernement, le chef de l’Etat a été accueilli par une marée humaine. Du monde, rien que du monde ! Aux habitants de Touba qui sont, pour la plupart, venus répondre à l’appel à la mobilisation lancé par le khalife général, s’ajoutent des militants en provenance de Darou Mouhty, Bambey. Mais aussi de Louga, Kaffrine, Diourbel, Thiès et même de Saint-Louis. Tous ont été convoyés par des cars ndiaga ndiaye vers Touba. ‘Près de 80 millions ont été mis à contribution, rien que pour mobiliser à l’intérieur de Touba. Et il a été remis de l’argent aux leaders d’opinion pour faire passer le message du khalife appelant à la mobilisation’, raconte sous le couvert de l’anonymat un proche de la mouvance. Le président de la République a fait plus d’une heure pour parcourir les 7 km qui séparent l’héliport de la résidence Khadimou Rassoul où il a d’abord été reçu par le porte-parole du khalife, Serigne Bass Abdou Khadre. Ce dernier, au nom du khalife, a dit à Abdoulaye Wade d’œuvrer davantage pour la paix. Car ‘le Sénégal n’a jamais connu une autre voie que celle de la paix’. Prenant la parole, le président de la République dit considérer ces propos du Khalife comme étant un ‘Ndigël’. ‘J’avais entamé de travailler pour la paix mais je vais davantage m’y mettre aussi bien pour mon propre camp que du côté de l’opposition et je me dresserai contre ceux qui menaceront la paix’, a déclaré Wade.

Sur ses promesses de faire de Touba une ville moderne, le président Wade dit n’y avoir jamais renoncé. Seulement, il renseigne avoir transféré les fonds qui étaient prévus pour ce projet dans le plan Takkal à cause des difficultés dans le secteur de l’énergie. Non sans réitérer que sa décision de faire de Touba une ville moderne reste intacte. ‘Je ferai toutes les réalisations que j’ai promis de faire’, rassure-t-il.

Puis, Abdoulaye Wade a eu un entretien de trente minutes avec le Khalife général des mourides en présence du porte-parole de celui-ci. Le Chef de l’Etat passe la nuit du vendredi à Touba.

CONTRE-MANIFESTATION : Une quinzaine de jeunes interpellés

L’interdiction de toute manifestation hostile, à Touba, par le khalife général n’a pas empêché des jeunes gens de l’opposition et du Mouvement ‘Y en a marre’ de dire non à Wade. Déterminés, ces jeunes ont très tôt (avant l’arrivée de Wade) pris d’assaut le rond point 28 à quelque 50 m de la grande Mosquée de Touba. Et ce sont des slogans hostiles du genre : ‘Wade dégage, retire-toi pendant qu’il est temps … ’ qui sortaient de leur bouche. Mais, ils seront bousculés et tabassés par la police au moment où le convoi du chef de l’Etat s’approchait des lieux. Puis, 15 d’entre eux ont été interpellés par les limiers.

Parmi les manifestants, il y avait aussi les partisans de l’ancien directeur général de l’Aser, Modibo Diop. Ces derniers, contrairement aux jeunes opposants, ont manifesté à l’entrée de Touba pour exiger la libération de leur mentor.

El Modou GUEYE Lu sur Walfadjri

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Tyson à ses fans : « Les retardataires ne verront pas la chute de Balla Gaye 2 »

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LERAL.NET - Dans moins de 24 heures, le leader de Boul Falé et la tête de file de l’école de lutte Balla Gaye seront aux prises à l’occasion d’un combat de lutte organisé par Gaston Production. Un combat qui a été reporté à plusieurs reprises. Mais ce dimanche, 31 juillet verra les deux ténors de la lutte en découdre au stade Demba DIOP.
Tyson à ses fans : « Les retardataires ne verront pas la chute de Balla Gaye 2 »
Mouhamed Ndao Tyson qui jusque-là, était peu bavard sur la tournure que va prendre son face-à-face avec Balla Gaye 2 dans l’enceinte, commence à sortir de sa carapace et se met dans le show à l’instar de son adversaire. Ce jeudi, le fils de Kaolack était chez les siens à Pikine-EST. Revigoré par la mobilisation de ses fans, le tombeur de Manga 2 n’a pas manqué de déclarer : « Les retardataires ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes car ils ne verront pas la chute du fils de Double Less ». Une façon pour Tyson de dire que Balla Gaye 2 n’aura même pas le temps d’ajuster sa position car il se fera plus rapide que la lumière pour terrasser ce dernier. De très beaux mots qui restent à justifier une fois dans l’enceinte puisqu’il n’aura pas en face de lui un profane. Tout ce que l’on puisse dire, c’est que les amateurs de lutte seront servis. Que le meilleur gagne !

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Rassemblement du 23 juillet du M23 : Idrissa Seck et Aminata Tall étaient indésirables au podium

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LERAL.NET - Aminata Tall et Idrissa Seck n’étaient pas les bienvenus au rassemblement du M23 qui a eu comme cadre la place de l’Obélisque le samedi 23 juillet dernier. En tout cas leurs interventions n’étaient pas du goût de certaines têtes pensantes du mouvement des forces vives, initiatrices de ce sit-in.
Rassemblement du 23 juillet du M23 : Idrissa Seck et Aminata Tall étaient indésirables au podium
Lors de la réunion d’évaluation de la manifestation du samedi 23 juillet qui s'est tenue le 27 juillet, les interventions d’Idrissa Seck et d’Aminata Tall ont refait surface. Le professeur Malick Ndiaye, président du Cercle d’initiatives des intellectuels du Sénégal a fustigé la prise de parole de ces deux fils bannis de Wade. « Idrissa Sall et Aminata Tall ne devaient pas être admis à monter sur le podium pour prononcer des discours. Ils ne sont pas membres du M23. Passe encore qu'ils se soient pointés à la manifestation sous l'œil des caméras. De là à leur donner le micro pour leur permettre de tirer un bénéfice politique de l'événement, le comité d'organisation a commis une vraie erreur de jugement », a-t-il déploré, d’après le site dakaractu.com.

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IMMOBILIER : Les lutteurs investissent le secteur en masse

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Les nouveaux riches de la République sont incontestablement les lutteurs. En l’espace de quelques minutes, parfois de quelques secondes comme entre Tyson et Balla Gaye 2, les lutteurs se tapent des millions qu’un haut fonctionnaire ne gagnerait pas durant toute sa carrière. Certains lutteurs préparent leur retraite en investissant dans des secteurs variés, notamment celui de l’immobilier.
IMMOBILIER : Les lutteurs investissent le secteur en masse
On a l’habitude de dire que la gloire d’une star ne dure que le temps d’une rose. Les lutteurs qui se sont approprié ce proverbe n’ont pas tort d’investir leur fortune dans le secteur de l’immobilier. Mouhamed Ndao « Tyson », dont le déclin a sonné hier, est l’un des premiers à le faire. Il ne s’en cache pas, il fait du « sport business » comme il se plait à le dire. C’est d’ailleurs cette logique qui lui a permis de construire des maisons un peu partout. En 2004, il a bâti un immense immeuble à la cité résidentielle, Djily Mbaye. Vont se suivre en cascade deux autres maisons dans la même cité, sans compter les villas qu’il a construites à Sacré Cœur, Pikine et Kaolack. Sacré Tyson ! La location de toutes ses maisons lui garantit une retraite bien aisée. Son poulain Eumeu Sène n’est pas en reste, il s’est également tapé un somptueux immeuble à Djily Mbaye. Quant à Balla Gaye, il a surélevé sa maison à Guédiawaye avec toute la splendeur qui y sied. C’est pareil pour son ami Lac de Guiers 2 qui est en train de construire une villa. Pour l’instant, il reste à Guédiawaye dans la maison familiale prise en location. Il y reste pour des raisons d’attachement à ce quartier qui l’a vu grandir et devenir ce qu’il est. Modou Lô aussi a refait sa maison aux Parcelles Assainies en y mettant tout le luxe qu’il faut. Voyons du côté de Yékini. Malin qu’il est, il a non seulement ses maisons à Dakar comme à Joal, mais aussi et surtout il est le propriétaire d’une station d’essence bleu-blanc située à Bargny. Même Yawou Dial a compris que l’immobilier est un secteur rentable. Lorsqu’il a été reçu par le Président Wade, il a eu l’intelligence de lui demander une maison et un véhicule. Finalement, il a eu droit à une parcelle et de l’argent pour la mettre en valeur. Bref, ces exemples suffisent pour montrer que les lutteurs préparent une retraite bien méritée. Ironie mise à part, entre eux et l’immobilier, c’est le parfait amour.

Pape Matar NDIAYE leral.net


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POURQUOI WADE A ZAPPÉ TIVAOUANE

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De retour de Touba, le président Wade devait passer saluer le khalife général des Tidianes Serigne Mansour Sy. Mais, selon le journal L’Observateur, pour des raisons stratégiques Wade et sa délégation ont fait cap sur Dakar.
POURQUOI WADE A ZAPPÉ TIVAOUANE
Abdoulaye Wade n'est pas allé à Tivaouane après son retour de Touba. A en croire, L'observateur l'absence de consigne d'accueil a fait reculer Wade. Selon son entourage un accueil monotone à Tivaouane aurait terni la grande mobilisation de Tivaouane. Conscient du fait que Serigne Mansour n’a pas donné de consigne de mobilisation comme Serigne Cheikh Maty Leye, Abdoulaye Wade a accepté de rentrer directement à Dakar.

PiccMi.Com

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PHOTOS - SITUATION NATIONALE : TOUBA ET TIVAOUNE HARMONISENT LEURS POSITIONS

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Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole de la famille Tidiane de Tivaouane, était ce samedi à Touba dans le cadre d’une visite de courtoisie au Khalife général des Mourides Serigne Sidy Mokhtar Mbacké et à toute la communauté mouride. Ce déplacement, dira-t-il, vise à partager les positions sur l’actualité du pays.
PHOTOS - SITUATION NATIONALE : TOUBA ET TIVAOUNE HARMONISENT LEURS POSITIONS
Quelques heures après le départ du chef de l’Etat, la ville sainte de Touba a accueilli un autre hôte de marque en la personne de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine. Accueilli à la résidence Khadim Rassoul par le porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre entouré de Serigne Mohamadan Mbacké de Serigne Abdoul Ahad et de Serigne Moustapha Diattara, l’hôte de Touba a eu un entretien avec ses frères Cheikh Bassirou Mbacké et Serigne Mohamadan Mbacké, avant d’être conduit devant le Khalife général, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké.

L’envoyé de Tivaouane a révélé que sa visite s’inscrit dans la continuité et dans le sens du resserrement des liens de sang et de foi unissant les deux familles. C’est en prélude à la grande visite qui aura lieu après le Ramadan. Il a précisé qu’il vient donc en éclaireur, compte tenu de plusieurs contraintes ayant retardé ce voyage.



Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine a évoqué les visites respectives d’El Hadji Abdoul Aziz Sy, de Serigne Cheikh Tidiane et de Serigne Abdoul Ahad à Tivaouane et Ndiassane pour dire que les recommandations des anciens constituent une feuille de route du compagnonnage et des relations entre les deux familles pour les jeunes générations, afin de contrecarrer les réactions fractionnistes. Il est revenu sur les discours unificateurs du Khalife général qui invite à œuvrer pour la face de Dieu et l’amour de son prochain. Le porte-parole de Tivaouane a demandé au Khalife de compter sur l’assistance des pères, de Cheikh Ahmadou Bamba et d’El Hadji Malick Sy, dont le Tout Puissant a agréé l’œuvre.



Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a souhaité la bienvenue à Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine qu’il a remercié pour cette ziarra longtemps voulue. « J’en suis témoin, a-t-il poursuivi, car lors de ma visite à Tivaouane, je retiens vos belles paroles à l’endroit du Khalife : « De vue, nous savions que Serigne Sidy Mokhtar Mbacké est un homme de Dieu à cause de la tranquillité et de la pondération de l’homme. Le Khalife général des Mourides, par ma voix, vous prie aujourd’hui de transmettre ses salutations à toute la famille de Tivaouane qui est sienne. La démarche tant à magnifier du Khalife général, n’est pas inédite, dira Serigne Bassirou Mbacké. Elle s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs et conformément aux enseignements de Khadim Rassoul ».



Pour illustrer son propos, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre a convoqué l’histoire à travers les archives nationales où Serigne Touba faisait comprendre aux colons les dimensions de la voie mouride.

« Le Khalife se réjouit de vous accueillir et à travers vous, salue toute la famille de Seydi El Hadji Malick Sy et toute la communauté musulmane », a-t-il conclu.

Mamadou DIEYE
Le Soleil
Photos: Htizbut Tarquiyya

PHOTOS - SITUATION NATIONALE : TOUBA ET TIVAOUNE HARMONISENT LEURS POSITIONS

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Affaire DSK : Marie-Victorine M. défend son « premier grand amour »775763401

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Une ancienne maîtresse de Dominique Strauss-Kahn s’est exprimée dans le Journal du Dimanche pour évoquer son « premier grand amour », et les pressions subies de la part de l’avocat de Nafissatou Diallo. Marie-Victorine M. pourrait devenir un témoin de la défense.
Affaire DSK : Marie-Victorine M. défend son « premier grand amour »775763401
Cédant à la pression, se voyant harcelée par les juristes en quête d’un témoignage, une ancienne maîtresse de DSK sort du silence. Marie-Victorine M., 38 ans, juriste française ayant exercé à l’ONU à Genève et à la Cour pénale internationale de la Haye, aurait eu une relation avec Dominique Strauss-Kahn en 1997, alors que celui-ci était maire de Sarcelles. Une liaison d’un an qu’elle considère comme son « premier grand amour », d’après sa confession à l’hebdomadaire suisse « L’illustré ».

Loin d’accabler DSK, celle-ci évoque un homme « qui a un gros appétit sexuel », « physique » et « manipulateur », mais pas brutal ni violent. « C'est quoi la violence ? Un homme qui vous plaque au mur et qui vous embrasse, c'est violent ? Il y a violence et violence. Pour moi, ce n'était pas violent. Il ne l'a jamais été avec moi. Ni physiquement ni verbalement », confie-t-elle à l’Illustré. Elle reconnaît tout de même que cet amant l’a étreinte « parfois de façon brusque », mais distingue ces mouvements passionnés, d’une vraie brutalité. « Je pense que c'est un homme qui aime le sexe, qui a un gros appétit sexuel, qui aime les femmes, donc, qu'effectivement, il est peut-être allé un peu trop loin, beaucoup trop loin », finit-elle par déclarer au magazine suisse.

Installée en Californie depuis 2009, Marie-Victorine M. affirme s’être réfugiée en Suisse depuis quelques jours pour échapper au harcèlement des médias et des avocats de l’accusation. Elle déclare en effet avoir été contactée et violemment questionnée par Kenneth Thompson , l’avocat de Nafissatou Diallo : « Nous avons eu une conférence téléphonique avec lui le 18 juillet pendant quarante-cinq minutes. Mais je lui ai répondu sèchement parce que ses questions étaient très personnelles, brutales, chirurgicales, un peu comme un interrogatoire de police ». Le bureau du procureur Cyrus Vance aurait également cherché à entrer en contact avec elle, mais dans son entretien paru dans l’Illustré, elle affirme que son témoignage « servira sans doute plus la défense que l'accusation ».


source :Le Monde.fr

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SOMMAIRE ICONE ET VIP N°69

Balla Gaye 2 : « J’ai eu un petit pincement au cœur, en voyant le visage de Tyson plein de sable »

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LERAL.NET - Balla Gaye 2 s'est défait de Tyson. Mais le lion de Guédiawaye révèle toute sa tristesse de voir le visage de ce dernier recouvert de sable. Le lutteur a aussi parlé du roi des arènes qu’il trouve vieux.
Balla Gaye 2 : « J’ai eu un petit pincement au cœur, en voyant le visage de Tyson plein de sable »
De la peine. C’est tout ce qu’a ressentie Balla Gaye 2 après avoir envoyé Tyson au sol. L’obligeant à se prosterner. « J’ai eu un petit pincement au cœur, en voyant son visage plein de sable et sa mine triste », confie Balla Gaye 2 à Enquête. Et de poursuivre : « Je sais ce qu’il ressentait à ce moment précis, parce que j’ai eu à le ressentir. Il faut qu’il soit fort mentalement, car des critiques et des piques, il en recevra plus qu’il en a jamais reçu dans sa vie ». Toutefois, le lion de Guédiawaye tient à préciser qu’il ne regrette pas pour autant sa victoire sur Mouhamed Ndao Tyson. « Ce serait hypocrite de dire que je regrette de l’avoir terrassé alors que c’était mon but, mon objectif », renchérit le fils de Double Less qui semble être dans les dispositions d’en découdre avec le roi des arènes. D’ailleurs pour Balla Gaye 2, Yékini est vieux. « Il n’y a aucun lutteur évoluant dans l’arène qui soit plus fort que moi physiquement et mentalement. Et celui dont vous parlez, c’est un vieux. Je suis plus jeune et plus frais que lui, et je pèse bien mes mots », fait-il savoir.

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APRES 40 ANS AU SERVICE DE L'ECOLE SENEGALAISE : Larmes et sourires rythment le départ de Kaoussou Sané à la retraite, doyen des directeurs d'école de Ziguinchor

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« Aucune cérémonie ne peut égaler la dimension de l’homme ». Tels sont les propos d’une de ses collaboratrices, triste de voir décrocher celui qu’elle considère comme père et formateur à la fois. La cérémonie a eu lieu à l’école de Djirigho, quartier qu’il habite.
APRES 40 ANS AU SERVICE DE L'ECOLE SENEGALAISE : Larmes et sourires rythment le départ de Kaoussou Sané à la retraite, doyen des directeurs d'école de Ziguinchor
De 1971 à Juillet 2011, Kaoussou Sané a consacré soixante-cinq pour cent de sa vie à l’éducation et à la formation de ce que la nation a de plus cher, les enfants.

La cérémonie, bien que sobrement prévue par ses camarades, a vite tournée à une manifestation d’une dimension de l’homme qui fut « un arbre fruitier qui attendait que les autres viennent cueillir les fruits de ses sacrifices » selon Abdoulaye Sidibé, un ami de longue date. La présence d’anciens élèves, de principaux de certains collèges venus témoigner la grandeur d’esprit et d’ouverture de l’homme, de ses autorités hiérarchiques dont l’inspecteur départemental de l’enseignement et autres directeurs d’écoles est une parfaite illustration de sa dimension.
Partir à la retraite est un moment de repos pour tout travailleur mais des voix se sont vite élevées pour demander à ce que le nouvel ex doyen des directeurs d’écoles primaires de Ziguinchor ne soit pas éloigner du système vu sa maitrise du sujet et du terrain. « Il est un capital d’expériences qui peut servir la jeune génération qui en a plus que besoin » dira l’inspecter Al Housseynou Gassama, s’exprimant au nom des familles Gassama et Dabo avant de souligner « qu’aucune fonction n’est meilleur que l’autre, l’essentiel est d’en faire bon usage » faisant allusion aux relations qui existaient entre eux bien que n’étant pas de la même corporation. Et Mr Gassama, larmes aux yeux, de réclamer un livre de la part de son frère Kaoussou pour accompagner la jeunesse sportive de la région et du pays. Car il était aussi impliqué dans le mouvement sportif où il a pris pleinement part à la commission d’organisation de Sénégal 1992, lors de la coupe d’Afrique des Nations organisée au Sénégal.

La succession des témoignages, souvent émouvant, faisant même couler des larmes de certains a plongé l’assistance, venue très nombreuse, dans des souvenirs lointains mais riches en enseignements. Dans son allocution, Mr Sané prodiguera un conseil aux jeunes enseignants, souvent prompts à se rebeller. A ces derniers il a confié de tisser et de toujours entretenir de bons rapports avec les supérieurs hiérarchiques.

Sur le plan politique, c'est un grand responsable politique libéral dans le département de Ziguinchor, Kaoussou est conseiller régional de Ziguinchor mais aussi, seul conseiller technique du maire de la commune Abdoulaye Baldé. L'homme mérite plus pour continuer à servir sa terroir et sa nation vue son expérience et sa popularité.

Source: casapresse.com



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Révélation du marabout du lion de Guédiawaye : « Yékini a travaillé pour la défaite de Balla Gaye 2 »

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LERAL.NET - Malgré sa belle victoire sur Tyson, Balla Gaye 2 a frôlé la défaite certaine. Du fait des attaques mystiques venues d’autres lutteurs comme Yékini qui ont travaillé pour sa chute.
Révélation du marabout du lion de Guédiawaye : « Yékini a travaillé pour la défaite de Balla Gaye 2 »
La révélation vient du marabout de Balla Gaye 2 qui confie à l’Observateur que le roi des Arènes a tenté de marabouter ce dernier. L’imam de la Grande mosquée de Malifara, village d’origine de la tête de file de l’école de lutte Balla Gaye : « Yékini a beaucoup travaillé pour la défaite de Balla ».

Mais ils se sont démenés comme de beaux diables pour que Balla Gaye 2 s'en sort haut la main. « Le Bon Dieu m’a montré très rapidement une offrande qui pouvait anéantir tous les efforts de Yékini », s’enthousiasme Almamy Ndiaye non sans révéler les détails de l’offrande faite pour que le fils de Double Less envoie Tyson au sol. A en croire Almamy Ndiaye, c’est deux bols de niébé –haricot- et 70 morceaux de sucres qui ont sauvé le lion de Guédiawaye. Cette offrande faite, selon le marabout du village d’origine d’Oumar Sakho, à quelques heures de la confrontation, a renversé la tendance.

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Les partisans de Macky sur le voyage de Wade à Touba

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«Le voyage de Wade à Touba n’est rien d’autre qu’une « fiction » par rapport à la réalité. C’est un régime finissant qui cherche à se déployer politiquement par le biais des chefs religieux ». C’est un des militants de L’Apr qui le déclare.
Les partisans de Macky sur le voyage de Wade à Touba
Déplorant les agissements du régime de Wade, les camarades de Macky Sall ont fustigés « le pillage arbitraire des ressources publiques, l’abandon des populations et le détournement des moyens destinés aux populations sous les eaux par des tiers ». En ce sens, Youssou Touré annonce la tenue très proche d’une marche de protestation pour exiger l’ouverture d’une enquête judiciaire sur la question.

Moussfa

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Kolda - Démission de conseillers du PDS : Le président du conseil rural de thièty dément

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LERAL.NET - Suite au ralliement à l’AFP du conseiller libéral Demba Diatta Baldé qui déclare avoir quitté le PDS avec une dizaine de ses collègues, la réplique du Président du Conseil Rural de Thiéty n’a pas du tardé. Alassane Baldé a convoqué les conseillers ce mardi 26 juillet au siège de la communauté rurale pour apporter un démenti formel à la déclaration de son ex camarade de parti. A ce jour, précise-t-il, « Demba Diatta Baldé est le seul démissionnaire » sur les 30 conseillers.
Kolda - Démission de conseillers du PDS : Le président du conseil rural de thièty dément
L’heure est à la démonstration de force chez les libéraux de la communauté rurale de Thiéty. Après la déclaration du conseiller Demba Diatta Baldé faisant croire à une démission de onze conseillers libéraux au profit de l’Alliance des Forces de Progrès lors du meeting organisé dans le village de Kognary, le PCR monte au créneau pour balayer en touche. Selon Alassane Baldé, jusqu’ici Demba Diatta Baldé est le seul conseiller qui a démissionné du PDS. Donc, « la communauté rurale de Thiéty reste bleue », a-t-il martelé.

Pour lui, la présence massive des élus à cette rencontre convoquée le mardi 26 juillet dernier constitue une preuve que le conseil rural reste fidèle au PDS et à Me Abdoulaye Wade. Car 23 conseillers sur 30 ont répondu à l’appel du président, si l’on se fie à la feuille de présence établie à cette occasion. Parmi les 7 absences enregistrées, il y a évidemment celle de Demba Diatta Mballo. Les six autres conseillers sont-ils des démissionnaires ? Pour l’heure, il est impossible d’être affirmatif.

Cependant, on évoque des raisons sociales ou familiales pour justifier leurs absences. A signaler que le responsable local de l’UJTL, des notables et quelques chefs de villages ont profité de ce moment pour lancé des messages de soutien au président Alassane Baldé qui, à son tour, promet que « le PDS gagnera dans sa communauté rurale en 2012"

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TAXES SUR LES ORDURES : De quoi sucer encore le sang des familles nécessiteuses

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Des taxes sur les ordures sont annuellement perçues par l’Etat du Sénégal à travers ses services décentralisés. On peut dire que c’est avantageux et désavantageux selon qu’on soit dans une famille aisée ou nécessiteuse.
TAXES SUR LES ORDURES : De quoi sucer encore le sang des familles nécessiteuses
Un couteau à double tranchant, c’est le moins qu’on puisse dire des taxes sur les ordures imposées par l’Etat depuis 2 ans. Evidemment, l’Etat ne peut pas faire de discrimination en imposant ces taxes aux familles riches uniquement. Par souci d’équité, il les impose à tous. Seulement, les familles pauvres peinent à s’en acquitter. Les taxes sur les ordures sont annuellement calculées et sont à verser à la mairie des communes d’arrondissement. Au bas mot, 30 mille Fcfa sont à verser. Pour les familles qui ne sont pas en règle, une pénalité sous forme d’amende est prévue. La quasi-totalité des Sénégalais n’a pas cette information, car on croyait que la collecte des ordures est gratuite pour les populations et payante pour les mairies. La vérité est que l’Etat ne fait rien gratuitement. Ce qu’il paie aux sociétés de collecte des ordures est tiré, en partie, des caisses des mairies, et l’argent qui alimente le compte des mairies est tiré de la poche du contribuable. Par conséquent, on ne devrait plus souffrir d’ordures qui empestent la ville, car les Sénégalais paient pour qu’on leur ramasse leurs ordures. Les familles aisées ne sentent pas la pesanteur de ces taxes, puisque leur pouvoir d’achat st élevé. Le problème se situe au niveau des familles pauvres. C’est la raison pour laquelle dans la plus profonde banlieue, pratiquement les familles ne sont pas en règle. L’Etat devrait leur alléger certaines charges. Prochainement, nous parlerons des taxes sur le loyer.

Pape Matar NDIAYE leral.net

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Oumou Provocation au coeur du divorce de Viviane

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Quel rôle a joué Oumou Provocation dans le divorce du couple Bouba Ndour - Viviane Chidid ? A mesure que les langues se délient, on en sait de plus en plus sur le divorce du producteur et de la chanteuse. Dakaractu.com est en mesure de révéler, sur la base d'une information fournie par l'entourage de Bouba Ndour, que Viviane était en compagnie d'Oumou Provocation le jour où elle a été chassée du domicile conjugal par son désormais ex-mari.
Oumou Provocation au coeur du divorce de Viviane
Et pour cause, le frère de Youssou Ndour n'a jamais supporté que la mère de ses enfants fréquente Oumou Provocation, une femme à tout le moins originale mariée à un Européen d'âge mûr. Longtemps, Bouba Ndour a tenté d'interdire la fréquentation du domicile de cette dernière à Viviane. Aujourd'hui que le verrou Bouba a sauté, la chanteuse a tout le loisir de voir quand elle veut et où elle veut son amie, un ancien mannequin en Europe aujourd'hui reconverti dans l'habillement à Dakar.

bitimrew.net

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Visite et Contre-visite à Touba (Abdoul Aziz Mbacké Majalis)

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La récente et très médiatisée visite du chef de l’Etat à Touba, dans un contexte politique exacerbé où les tensions et les antagonismes, plus que jamais, se cristallisent, n’a pas manqué de soulever, chez beaucoup d’observateurs, un certain nombre de questionnements, d’amalgames ou même d’équivoques qu’il ne nous semble point inutile d’analyser, afin d’en appréhender les véritables soubassements. En effet, l’envoi de généreux « éclaireurs » chargés de baliser le terrain des éventuelles velléités contestataires, l’accueil « populaire » que le Président reçut dans la ville sainte, l’affluence massive et colorée des militants du parti au pouvoir, auxquels tentèrent de s’opposer des adversaires opposés à sa candidature (occasionnant ainsi des échauffourées jugées en contradiction théorique avec le principe d’interdiction des activités politiques dans la ville sainte), l’information distillée selon laquelle le Calife aurait indirectement prédit la victoire de son hôte (suggérant ainsi l’idée d’un Ndigël tacite), les fortes réaffirmations de ce dernier sur ses liens avec la confrérie et son ambition renouvelée de moderniser la ville des mourides etc., tout ceci concourut à épaissir, pour beaucoup, la situation politico-religieuse déjà confuse, sans manquer d’accentuer l’idée de la non prise en charge et même d’une impression de « déphasage », de plus en plus popularisé, de la classe religieuse par rapport aux véritables problématiques sociales hypothéquant actuellement, pour certains, l’avenir de la nation.
Visite et Contre-visite à Touba  (Abdoul Aziz Mbacké Majalis)
Une analyse sommaire du traitement médiatique de cet évènement et de la forte dimension symbolique et même clairement « politicienne » qui lui fut accordée, surtout dans les médias officiels par ses organisateurs, démontre au moins une certaine constance dans la classique stratégie tendant à utiliser tout fait ou évènement à priori naturel pour lui donner un sens dépassant de très loin le cadre ordinaire dans lequel celui-ci devait normalement être confiné. Aux fins surtout d’envoyer aux masses un faisceau de messages subliminaux profondément significatifs dans le schéma de représentation et la mémoire collective du peuple sénégalais dont les valeurs culturelles et spirituelles sont ainsi convoquées par les hommes politiques dont la capacité à surfer sur le signifiant pour invoquer un signifié symboliquement surchargé ne cesse assurément de frapper. Aussi, pour prétendre saisir correctement la vraie signification de cet évènement et ne pas céder au piège du factuel et de l’immédiateté médiatique dans lequel beaucoup de nos compatriotes sont de plus en plus victimes et même otages, il nous semble essentiel (quitte même à nous résoudre à une contribution que d’aucuns trouveront sûrement trop longue) de l’appréhender selon plusieurs axes, à même de nous en fournir les clés de compréhension et d’en relativiser certaines interprétations imposées : les axes culturel, politique et religieux de cette visite.

Axe culturel

Un recul historique minimum nous aurait rappelé, qu’au-delà de cet évènement précis, la tradition des visites mémorables à Touba de chefs d’Etat, des « ziarras » de leaders religieux sénégalais ou étrangers, d’éminentes personnalités d’horizons, de confessions, de convictions politiques et de sensibilités diverses, lors de certaines commémorations majeures ou non, auprès des différents Califes mourides (de Cheikh Mouhamadou Moustapha en passant par Serigne Saliou, jusqu’ à Cheikh Sidy Mukhtar) constitue une constante dans l’histoire du Mouridisme et une expression de son sens de l’hospitalité légendaire inspiré des principes de l’Islam et des profondes valeurs culturelles de Téranga nationale. Ce sens de l’hospitalité envers tous les hôtes procède en effet des recommandations du Prophète de l’Islam (PSL) qui l’éleva même au rang d’œuvre cultuelle privilégiée : « Quiconque croit en Dieu et au Jour du Jugement Dernier se doit d’honorer son hôte ». Viatique que Cheikh A. Bamba revivifia remarquablement, durant toute sa vie, envers les visiteurs lui advenant du monde entier : dignitaires sénégalais, maures, arabes provenant de la lointaine Médine, la ville du Prophète, des autorités coloniales qui lui étaient pourtant hostiles etc. Comme il le réaffirma avec force dans ses nombreux écrits : « Honore toujours tes hôtes, en les recevant avec hospitalité, en leur présentant force mets, avec un visage radieux et en les mettant à l’aise. Que jamais ton cœur ne se serre pour la présence d’un hôte, vu que son départ ne saurait point tarder. L’on trouve en ce sens un hadith du Prophète Elu (puisse la Paix être sur lui, sur sa Famille et sur tous ceux qui suivent ses traces) : « Quiconque croit en Dieu et au Jour du Jugement doit honorer son hôte ». Et un poète d’ajouter, dans une belle métrique dite « Kâmil » : « A l’hôte, présente les honneurs, l’héberger constitue un devoir. Accueille-le donc dans la joie, le visage épanoui. Il est d’ailleurs dit qu’un tel accueil vaut mieux que les mets les plus succulents... » (La Voie de la Satisfaction des Vœux, v. 155-158) C’est ainsi que, forts de tous ces nobles principes humanistes et religieux, ses différents successeurs ont constamment essayé de perpétuer, sous leurs califats successifs, cette forte tradition musulmane et mouride. L’on se souvient en effet des accueils mémorables qui furent réservés par la ville sainte, à la requête des califes, aux présidents Senghor ou Diouf, aux chefs d’Etat étrangers, comme celui de la Guinée, Sékou Touré, celui d’Iran, Hachemi Rafsandjani, du Zaïre, Mobutu Séséko (venu visiter la tombe de son ami Ndiouga Kébé) etc., à d’éminents chefs religieux comme Serigne Abdou Aziz Sy, Calife des Tidjanes, El Hadj Thierno Seydou Nourou Tall, Ahmadou Bello du Niger, le Sardana de Sokoto au Nigéria etc. L’on se souvient aussi, plus récemment, que Serigne Saliou, s’inscrivant dans cette même lancée, avait régulièrement demandé aux populations de Touba d’accueillir en grande pompe ses hôtes de marque, dont l’actuel président de la République, à qui il gratifiait de tous les honneurs dus à son rang de représentant le plus élevé de la nation. Titre qui, normalement, lui accordait ce droit inaliénable (quelle que soit l’appréciation que l’on puisse avoir de son action et la force de la « wadophobie » ambiante) que renforçait en outre son affiliation à la communauté mouride et le statut de disciple dont il s’est toujours prévalu.

Vu donc sous cet angle de la tradition musulmane, de l’orthodoxie mouride et des valeurs culturelles sénégalaises, aucun analyste sérieux, ayant la capacité de dépasser la force de l’évènementiel tyrannique et des convictions politiques partisanes, ne saurait, à notre sens, remettre théoriquement en cause la légitimité d’accueillir en grande pompe le Président de la République du Sénégal à Touba. Ne serait-ce qu’au titre du devoir de diplomatie religieuse (mudâra) et de coopération avec le temporel auquel certains guides religieux majeurs sont tenus de se conformer. Même si, dans la pratique, différents acteurs sont souvent portés à exploiter ces valeurs et à les instrumentaliser dans un sens qui s’accorde avec leur agenda et leurs intérêts. Ce qui, toutefois, ne remet aucunement en cause la légitimité théorique du principe en tant que tel. Car la responsabilité de la praxis non-conforme ou du dévoiement d’une valeur cardinale donnée n’engage que son auteur mais ne saurait nullement remettre en cause la validité morale dudit principe. Est-ce parce qu’il existe des musulmans peu vertueux qui profitent du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam pour s’adonner à des activités antinomiques à la moralité qu’il faille remettre en cause la légitimité même du Hajj ?

Axe Politique

L’on ne saurait assurément interpréter le sens de cette visite présidentielle sans prendre en compte le contexte politique paroxystique actuel du Sénégal. Surtout après la crise du 23 juin dernier qui a amorcé une phase de confrontation décisive entre le régime, se sentant plus que jamais menacé et en quête de relais sociaux puissants à même de l’aider à rebondir dans la compétition politique, et une opposition éclatée et hétérogène désireuse également de ne pas se laisser distancer dans la conquête des grands électeurs et des foyers majeurs porteurs de symboles. Sous cet angle, le sens culturel tectonique sous-tendant théoriquement la visite du chef de l’Etat à Touba fut finalement submergé par une autre couche clairement politique dont ses initiateurs semblaient l’avoir originellement investie. Submersion qui se traduisit, entre autres, par la « sur-mobilisation » inaccoutumée des moyens financiers, humains et logistiques déployés pour en faire un « triomphe » sur tous les plans, marquer les esprits et lancer des messages subliminaux à l’électorat et autres acteurs politiques. Ce qui transforma la « ziarra » initiale, culturellement admise et approuvée, en « meeting » politiquement élaboré, dans un cadre spirituel et traditionnel demeuré pourtant réticent à ce schéma républicain. L’utilisation intensive des réseaux d’influence et des relais politico-religieux, internes et externes, fut déterminante pour atteindre cet objectif, comme cela fut depuis toujours le cas, grâce, notamment, au soutien d’une partie du leadership religieux et politique local, qui trouve son compte dans les relations qu’elle entretient avec le pouvoir. Conscients de la signification clairement politisée que le régime comptait faire de cette visite qui, en d’autres circonstances, aurait été moins significative et peut être même perçue comme un « non évènement » médiatique, certains opposants au pouvoir tombèrent malgré eux dans le piège de l’« erreur culturelle et symbolique », en adoptant une attitude offensive en contradiction avec les valeurs de respect de l’autorité, d’hospitalité et d’apaisement chères au milieu mouride. Du fait notamment de la superposition insolite et brutale qui leur y fut imposée entre la couche culturelle et la sphère politique plus propice, à priori, à ladite attitude. Mais pour mieux étudier cette confusion ou mélange de genres, qui, de facto, aboutit à des amalgames, des flottements et indécisions dont les hommes politiques n’hésitent pas à profiter, en utilisant notamment les symboles du Mouridisme et ses valeurs de base pour se légitimer aux yeux du puissant électorat mouride, de plus en plus écartelé entre le devoir de fidélité aux idéaux sacrés de leur communauté et un malaise croissant proportionnellement aux incohérences médiatisées du discours politico-religieux, nous aurons besoin de situer les responsabilités des différents acteurs impliqués (même s’il nous faudra, pour cela, nous éloigner un instant de cette problématique ponctuelle).

La Responsabilité des Politiques

A l’analyse, cette démarche du régime, et du milieu politique sénégalais et même international d’une façon plus générale, consistant à se servir des valeurs culturelles, spirituelles et religieuses de leur peuple pour conquérir leur électorat de base, même si elle s’avère conforme à certaines règles de communication politique, ne manque pas de poser le problème du risque de banalisation et même de décrédibilisation desdites valeurs et des institutions religieuses qui les incarnent. Dans la mesure où, mise en œuvre en dehors de certaines limites et retenues nécessaires, une telle méthode se traduit par des amalgames profonds et des risques de désaffection croissante du peuple envers les piliers même de leur nation. En considérant la chose religieuse, non plus comme une fin en soi et une fonction primordiale, mais juste comme un trivial « moyen », à l’instar de tous les autres, pour conquérir ou se maintenir au pouvoir, quitte même à la salir avant de s’en défaire comme d’un vulgaire mouchoir, les politiciens sénégalais ont très souvent contribué à l’érosion, non seulement des valeurs religieuses et de la moralité de la nation, mais aussi, à terme, aux fondements à la base même du contrat social sénégalais ou « Paxa senegalensia ». L’une des raisons majeures de ces dérives s’expliquant, d’après nous, par l’aspect « technique » de la pratique politique et de la gestion du pouvoir qui, par un effet d’usage et d’usure, finit souvent par être perçu par le politicien professionnel comme un simple « appareil » mécanique ou un « système » froid, dotés de mécanismes impitoyables à manœuvrer sans états d’âme par des stratégies dont la seule valeur se réduit à l’efficacité pratique. En somme un gigantesque jeu d’échec dont le roi, le chevalier et les fous du roi ne consistent plus en simples pions à éliminer ou à déstabiliser, mais plutôt en acteurs politiques, en leaders d’opinions et au reste du peuple, pourtant faits de chair, de sang et d’âme dont les démembrements de la nation symbolisent de simple cases dans ce jeu infernal.

Cette nouvelle prise de conscience, à laquelle nous convions tous les acteurs politiques et sociaux, impliquera donc que nos hommes politiques devront désormais être jugés, par les mourides et par tous les citoyens clairvoyants, non plus sur des critères superficiels, émotifs ou partisans (bien que l’expérience montre que ce vœu pieux se heurte souvent à l’habileté des politiques à surfer sur la corde sensible du commun et à jouer sur la cupidité humaine), mais selon leur véritable compétence et leur degré d’engagement sincère et prouvé à se consacrer au service (Khidma) du peuple et de la Cité, pour de nobles motivations spirituelles et morales. Qu’ils soient formellement considérés comme « mourides » ou non, qu’ils affichent des signes extérieurs de « mouridité » ou non. Ceci, même s’il demeurera tout à fait logique et légitime, qu’entre plusieurs postulants ayant sensiblement les mêmes profils et programmes, celui bénéficiant le plus de la présomption de « mouridité » puisse profiter naturellement de la confiance de ses condisciples, car théoriquement plus proche de leurs idéaux. Ce raisonnement restant également valable pour n’importe quel groupe social du pays (même si l’on a du mal à admettre publiquement ce fait en démocratie, du fait des hantises « anti-communautaristes »), dans les limites qui ne devraient, toutefois, jamais entamer l’équité et la justice ou tomber dans un sectarisme indissocié et même dangereux, comme l’illustre le débat souterrain actuel pour une « alternance confrérique » au Sénégal. En effet un futur président considéré formellement comme « non mouride » mais sincère, juste, loyal et compétent vaudrait infiniment mieux pour le Sénégal et pour l’Islam qu’un futur président se réclamant du Mouridisme tout en cultivant en même temps l’injustice, la déloyauté, la démagogie, l’incompétence et toutes les tares que dénoncent l’Islam, au point de favoriser la déliquescence morale, spirituelle et socioéconomique du peuple et de la Cité à laquelle Cheikh A. Bamba a consacré toute sa vie. Car, il faut le savoir, la foi et le statut de véritable mouride ne se mesurent pas exclusivement à l’aune de simples considérations verbales ou superficielles, ni à travers des déclarations de principes ou d’intention, ni même à travers la construction d’une nouvelle route ou d’un forage à Touba. Mais ils se jugent à travers l’action conforme aux principes cardinaux de l’Islam et à travers la fidélité sans faille aux enseignements de Serigne Touba. En effet, la qualité de mouride exige, comme critère minimum et nécessaire, la sincérité (sidq) dans la recherche de l’Agrément Divin qui suppose, pour tout acteur politique se réclamant mouride authentique, de ne jamais accepter de vendre sa conscience et sa dignité (ngor) pour de bas intérêts matériels, ni de retourner sa veste à chaque fois que ceux-ci sont en jeu ou de changer de discours et de convictions au gré des aléas politiques, comme cela est trop souvent malheureusement le cas et presque unanimement reconnu et admis dans nos milieux politiques. Comme l’a rappelé à ses condisciples Cheikh M. Moustapha, le premier Calife des mourides, lors d’un de ses sermons : « Sachez que le statut de Mouride ne consiste pas en une simple profession de foi verbale mais se doit d’être accompagnée d’un certain nombre d’attitudes nécessaires attestant de sa validité. »

Le Mouridisme n’est nullement un vêtement que l’on n’arbore et avec lequel l’on ne parade que lorsque cela nous arrange. Ce n’est pas non plus une peau de brebis sous laquelle n’importe quel loup politique peut se glisser pour mieux assouvir ses ambitions sur le dos de la nation. Car une chose est de se réclamer du Mouridisme, une autre est de mettre sincèrement en œuvre sa doctrine et ses enseignements qui, à eux seuls, constituent un corpus sociopolitique complet à même d’assurer le développement de toute la nation, autant ou même mieux que les idéologies exogènes (socialistes, libérales, marxistes etc.) dont nos hommes politiques se sont jusqu’ici s’inspirées, tout en sous-estimant objectivement le potentiel socioéconomique de leurs propres communautés qu’ils ne perçoivent, en général, que comme des viviers électoraux et des tremplins vers le pouvoir. N’est-il pas temps que les mourides (et les autres citoyens sénégalais en général) prennent enfin conscience de leur potentiel réel et de la vraie nature du devoir régalien de l’Etat à prendre en charge, sans nécessairement la contrepartie d’un « Ndigël » ou échange « clientéliste », les besoins de leur ville sainte ? Pourquoi le fait d’investir des milliards à Dakar, à Thiès, en Casamance ou ailleurs dans le pays est-il aujourd’hui jugé plus approprié que de créer des infrastructures dans la seconde ville la plus importante du Sénégal, au risque de produire un subtil effet pervers d’ostracisme et d’atteinte au principe d’équité « républicaine » masqué par la passion du débat ?

Ainsi, si l’on se réfère au projet de société de Cheikh A. Bamba (à sa Politique-Cité), le véritable homme politique (formellement mouride ou non) devra persévérer, du mieux qu’il pourra, quitte même à se sacrifier, à mettre dans les meilleures conditions spirituelles, morales et socioéconomiques possibles ses concitoyens ayant consenti à lui confier provisoirement leurs prérogatives de Politique-Pouvoir. Pour les aider à mieux adorer leur Seigneur, à vivre dignement sur terre, en accord avec les Principes Divins, de sorte à bien préparer, dans la Piété et l’Amour du Prochain, leur éternel séjour dans l’Au-delà. Ceci, en leur assurant une éducation conforme aux valeurs de la foi, en organisant la société selon des valeurs morales saines, en étant soi-même un modèle d’intégrité, de sérieux, de piété, de justice, d’humilité, d’esprit de sacrifice, d’opiniâtreté au travail et de compétence. Sans céder à la corruption, à la démagogie, à la duplicité, à la folie des grandeurs, au laxisme, à l’injustice, à l’amour inconsidéré du pouvoir et à d’autres vices très fréquents dans le monde politique actuel, au Sénégal et ailleurs dans le monde. Car pour être pleinement apte à la Khidma (se mettre au service des créatures) enseignée par Cheikh A. Bamba, il est nécessaire aux hommes politiques de réunir les qualités de patience (muñ), d’abnégation (pas-pas), préférer l’au-delà à la vie éphémère de ce monde, cultiver les valeurs de ngor (dignité), de jom (courage), de dëggu (véridicité), de sutura (discrétion), de yëg (préoccupation pour l’intérêt général). En un mot, toutes ces valeurs qui font tellement défaut à la majorité des membres de notre classe politique et dont le Sénégal a actuellement un besoin presque vital…

La Responsabilité des Religieux

Contrairement à la perspective démocratique et laïque ayant actuellement vocation à s’imposer dans le discours médiatico-intellectuel de notre pays, l’implication active des communautés religieuses du Sénégal dans la vie politique a depuis toujours constitué, au-delà des nombreux dysfonctionnements et dérives constatés, une source de régulation et de « containment » des dynamiques d’auto-destruction ayant eu raison d’autres pays africains. Ainsi que semble le suggérer Saliou Dramé, dans une récente contribution en ligne : « La légitimité [des religieux] à se faire entendre est d’autant plus grande qu’en plus de leur qualité de citoyen concerné, les politiques n’ont jamais pu gouverner convenablement sans leur appui. L’histoire récente du Sénégal en témoigne avec éloquence. Qui plus est, la politique n’a jamais su se départir du religieux. Momar Dièye, politologue, l’exprime si bien en ces termes : « Le contrôle de l’appareil d’Etat, à lui seul, ne garantit pas le fonctionnement du système politique sénégalais. Il est facilité par les relais du pouvoir étatique : les marabouts. Cette notion de relais est importante dans le paysage politique sénégalais », (In Evolution politique du Sénégal de 1981 à nos jours : religion et politique). Dans les moments les plus critiques, ils ont été là comme relais, comme source de légitimation du pouvoir politique, mais aussi comme facteur de régulation conjointe. C’est cela l’exception sénégalaise. » C’est ainsi que d’autres chercheurs étrangers, ayant étudié le modèle sénégalais, comme Michelle R. Kimball, fondatrice d’un mouvement pacifiste américain dénommé International Peace Project, commencent désormais à s’interroger publiquement sur l’importance du facteur religieux bien géré dans la vie politique et sociale d’un pays : « Le succès du Mouridisme constitue en ce sens une exception par rapport à ce que l’on observe habituellement dans le monde moderne : l’abandon, le rejet et la perte de la profonde tradition religieuse ou même sa trahison et son éviction de la sphère politique, sociale et intellectuelle. L’influence mouride dans la société sénégalaise constitue une preuve que la force et la vitalité de cette dimension essentielle de la tradition de l’Islam, associée à l’importance sociale des voies spirituelles, peuvent aider à maintenir la cohésion du tissu social. » (« Cheikh Ahmadou Bamba : Un Musulman du Vingtième Siècle Artisan de la Paix »). Un point de vue qui rejoint une autre analyse sur l’impact social et politique du Mouridisme au Sénégal, figurant dans un numéro du prestigieux « Financial Times » : « Il ne serait pas possible de comprendre comment la « pétillante et vigoureuse démocratie » républicaine a fait [du Sénégal] un « foyer d’espérance au milieu d’une région troublée » si l’on n’apprécie pleinement son mouvement religieux le plus influent au point de vue économique et politique. Le Mouridisme constitue ainsi le lien entre toutes les activités profanes et religieuses [du pays]. Le Sénégal possède également une longue tradition de coexistence pacifique et de tolérance entre la majorité musulmane, les chrétiens et les autres minorités religieuses. La frappante stabilité du pays peut ainsi être directement attribuée au rare équilibre de pouvoir existant entre le gouvernement sénégalais, les mourides et les autres communautés religieuses.» (édition du 13 Novembre 2002). Ainsi, au-delà même de l’aspect politico-religieux, l’islam sénégalais joua également un rôle central de dépassement de certaines différences ethniques, sociales et même religieuses, comme l’ont récemment illustré les notables efforts d’unification des musulmans et de fraternisation interconfrériques initiés par le nouveau Calife des mourides.

Toutefois, ce modèle de lobbying politico-religieux à la sénégalaise, bien que pouvant paraître légitime ou même indispensable dans le schéma sociohistorique du pays (surtout en regard d’autres forces lobbyistes, maçonniques ou d’intérêt très puissantes, et du fait que les communautés religieuses constituent en fait la véritable « société civile » sénégalaise), est loin d’être parfait dans la pratique, il faut le reconnaître. Du fait notamment de l’utilisation foncièrement individualiste qui en est souvent faite par certains acteurs religieux (obtention de privilèges matériels personnels, gestion de prébendes « clientélistes » etc.) au lieu de l’orientation humaniste (défense des principes moraux et de l’intérêt général de la Cité) à laquelle il devrait être théoriquement consacré en premier lieu. Ce dévoiement des relations politico-religieuses, quelques fois constaté chez certains mourides (appartenant ou non à l’élite), qui s’exprime sous la forme de dérives comportementales, de récupérations politiciennes, de compromissions mercantiles, de manipulations diverses, de trafic d’influence, de sous-lobbies aux pratiques fort douteuses etc., trouve le plus souvent son origine dans l’absence de moralité et d’intégrité, ces tares humaines qui freinent le progrès normal de tout système, même le mieux pensé. La responsabilité de ces acteurs religieux ignorants ou sans moralité s’avère d’autant plus grande qu’ils contribuent à dénaturer davantage le système religieux même, qui risque ainsi d’être progressivement « gangrené » par l’immixtion incontrôlée et illimitée d’acteurs politiques douteux et de chevaux de Troie dans ses instances de décision les plus élevées. En sus de l’immoralité évidente de certains personnages se réclamant indûment des enseignements du Mouridisme pour justifier leurs accommodements politiques, nous pensons que la longue tradition wolof des arrangements (appelé indûment « maslâ » ou diplomatie) pour des objectifs purement égocentriques, a énormément contribué à perpétuer ces pratiques qu’il nous est arrivé de qualifier de « mouridophagiques ». Cette « mouridophagie » (dénommée dundee yoonu murit ou « vivre sur le dos du Mouridisme », dans le langage populaire) s’exprime pour l’essentiel à travers les inconduites de certains « mara-gourous » médiatiques ou « marabouts politiciens » : transgressions diverses, impunité juridique, manipulation délibérée des symboles religieux, démagogie, populisme, marchandage de commissions indues, corruption, utilisation abusive du label mouride à travers des « deals » etc. Manipulations et dérives qui alimentent largement la « mouridophobie » actuelle, accentuent les amalgames et clichés, dénaturent les fondements de leur Voie aux yeux des mourides sincères, épaississent le débat et portent préjudice à l’image du Mouridisme dans les médias dont ils caricaturent les principes et idéaux chez l’observateur non averti.

En résumé, nous estimons qu’il conviendra de plus en plus aux analystes d’apprendre à traiter ce genre de polémiques et, d’une façon plus générale, les débats sur les rapports entre la politique et la religion au Sénégal, avec moins de passion et plus d’objectivité. Quelles que soient les convictions politiques, les obédiences et les intérêts en jeu. Ceci afin de toujours faire la part des choses et de réussir à démêler le bon grain de nos valeurs humaines et spirituelles profondes en dehors desquelles rien ne saurait être bâti durablement par cette nation, de l’ivraie des pratiques immorales, contraires à l’éthique et remettant en cause l’intérêt général de la Cité. En nous engageant à revenir, dans une prochaine contribution, sur le dernier axe (religieux) de notre analyse qui se proposera d’étudier plus profondément la question centrale du « Ndigël », également évoquée lors de cette visite, son véritable sens, sa place dans les futures échéances électorales et les multiples problématiques qu’il n’a jamais cessé de soulever dans le jeu politique, il nous semble assez intéressant, pour terminer, de reproduire ici in extenso la lettre de « Ndigël » que Cheikh Sidy Mukhtar, par l’entremise de son porte-parole qui en cita plusieurs extraits durant la visite du président, adressa à toute la classe politique, après lui avoir renouvelé ses recommandations d’apaisement. Cette missive historique, qui fut lue par Cheikh Bassirou Abdoul Khadre devant toute l’assemblée (et à laquelle, paradoxalement, les médias semblèrent ne pas avoir prêté l’attention requise) provient en réalité d’une correspondance que Cheikh A. Bamba adressa un jour à Samba Laobé, l’ancien roi du Djolof, dans une frappante leçon de vérité sur laquelle tous se doivent de méditer profondément pour ne pas se faire condamner un jour prochain par l’implacable Tribunal de l’Histoire :

« Sache que le pouvoir que tu détiens actuellement en ce monde ne t’est parvenu qu’après avoir été soustrait des mains d’autres rois comme toi qui t’ont précédé. Et qu’un jour viendra où ce même pouvoir te sera repris des mains pour être cédé à d’autres rois qui te succéderont. Donc, s’il arrive certains jours où le destin te semble favorable et t’assiste contre tes adversaires, sache qu’il en sera également d’autres où il favorisera tes adversaires contre toi. Et si quelque fois la vie t’a fait rire, quelques fois aussi elle te fera pleurer. Que donc la joie qu’elle t’inspire ne t’abuse pas, car ce monde est, par nature, trompeur et fourbe. Il arrive même souvent qu’il se retourne brutalement contre toi pour te leurrer et te faire tomber dans son piège.

Aussi je te recommande de toujours persévérer à assister les plus faibles, les pauvres et les nécessiteux, et de ne jamais tomber dans la tyrannie et l’injustice car « tout homme injuste le regrettera fatalement un jour» et « tout tyran assurera sa propre perte ». N’oublie jamais que la puissance que tu détiens actuellement et toutes les faveurs qui en découlent ne te sont, en vérité, parvenues qu’à travers la mort d’autres personnes qui les détenaient avant toi et du fait que ces mêmes faveurs se sont départies de ces dernières pour de bon. Par conséquent, attends-toi à ce que ces mêmes privilèges te délaissent un jour de la même façon qu’ils te sont parvenus. Fais donc preuve de persévérance dans les actes qui te seront utiles dans les deux mondes, ici-bas et dans l’Au-delà, avant d’être un jour obligé de tourner définitivement le dos à ces avantages ou bien que ceux-ci se détournent à jamais de toi. C’est ici que s’achèvent les recommandations que je te donne. Si jamais tu consens à t’y conformer, ce sera à ton profit. Autrement [tu en assumeras les conséquences] car «Nous appartenons tous à Dieu et c’est vers Lui que nous retournerons…» (Coran 2 : 156). La Paix soit sur toi.»

Abdoul Aziz Mbacké, Concepteur du Projet Majalis (www.majalis.org)
Auteur de «KHIDMA, la Vision Politique de Cheikh A. Bamba (Essai sur les Relations entre les Mourides et le le Pouvoir Politique au Sénégal)» (Editions Majalis, 2010) – www.khidma.org

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A Guédiawaye pour remercier son marabout après son sacre sur Elton : Tapha Tine échappe au lynchage

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LERAL.NET - La violence a de beaux jours devant elle dans l’arène. Le lutteur Tapha Tine l’a appris à ses dépens. Ce dimanche, le chef de file de l’écurie Baol Mbolo en visite à Guédiawaye, a failli passer un sale quart d’heure entre les mains des supporters d’Elton.
A Guédiawaye pour remercier son marabout après son sacre sur Elton : Tapha Tine échappe au lynchage
Dimanche, jour du combat Tyson – Balla Gaye 2 était mis à profit par Tapha Tine pour rendre visite à un de ses marabouts qui habite le quartier Mbod de Sam Notaire à Guédiawaye. Ce, au lendemain de sa victoire sur un des pensionnaires de l’école de lutte Balla Gaye, en l’occurrence Elton. Mais Tapha Tine n’imaginait pas qu’en foulant le sol de Guédiawaye, il allait être repéré par les supporters de sa victime. Ces derniers qui se rendaient au Stade Demba Diop pour assister au combat devant mettre aux prises Balla Gaye 2 et Tyson se sont vite rués sur Tapha Tine qui était à l’intérieur de la maison de son marabout, un Cherif (descendant du prophète Mouhamed Psl). N’eut été l’intervention des occupants de la demeure du mara qui l’ont caché dans une chambre avant d’appeler la police, Tapha Tine aurait regretté avoir saigné Elton. Les limiers de Guédiawaye qui sont venus au chevet du lutteur l’ont exfiltré pour le conduire au commissariat de ladite ville avant de le laisser rentrer chez lui. Mais si Tapha Tine a échappé de justesse à la furie des supporters d’Elton qui ont vu en sa visite une provocation, la voiture de son ami qui était garé devant le domicile de son marabout a été caillassée.

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