De grosses découvertes de pétrole et de gaz viennent d’être annoncées au Sénégal. Les gisements sont de classe mondiale et notre pays pourrait se positionner parmi les plus grands producteurs de pétrole et de gaz du monde. Cette fabuleuse perspective suscite de grands espoirs, mais aussi de grosses inquiétudes. Les hydrocarbures constituent des ressources qui propulsent rapidement le développement d’un pays, mais aussi peuvent lui provoquer les plus gros ennuis ; d’où la formule alarmiste de «la malédiction du pétrole». Le Sénégal devrait bien se préparer pour tirer le meilleur profit de ces mannes que lui gratifie la nature. Les bons et les mauvais exemples ne manquent pas de par le monde. Seulement, si d’aucuns ont réussi dans ce secteur à tirer leur épingle du jeu, le Sénégal devrait pouvoir s’autoriser à faire de même avec cette aventure qui s’ouvre avec une économie nouvelle. Il urge en effet de revoir les projets énergétiques du Sénégal.

Les schémas de développement industriel n’avaient pas assez pris en compte cette donne de la découverte de pétrole et de gaz à gogo et leur exploitabilité dans des délais très courts. C’est dire que les prévisions de production énergétique doivent être revues et surtout que les schémas de mise en place de centrales à charbon ou autres procédés, notamment à haut potentiel de pollution, doivent être abandonnés, tout comme les projets de centrales énergétiques avec des combustibles comme le gaz ou le fuel importés devront être redéfinis. Aussi, le Sénégal ne devra pas être un pays exportateur brut d’hydrocarbures. Il gagnera à exploiter ses ressources sur place pour permettre l’induction de valeurs ajoutées, mais aussi son autonomisation en ressources énergétiques.
L’histoire est en train de donner raison à tous ceux qui étaient opposés au démantèlement de la Société africaine de raffinage (Sar). Le développement et la consolidation du tissu industriel pourront être axés autour d’un...
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